Isley Brothers for ever : 10 samples du groupe à retrouver sur votre Hip-Hop Soul RADIO

Dimanche 4 avril, l’application Triller donne rendez-vous aux fans de bonne musique pour un Verzus mythique ! Les Earth Wire and Fire affronteront les Isley Brothers lors d’une battle en live. L'occasion, l'OBLIGATION de s'attarder quelques temps sur le panthéon musical de ces frères originaires de l'Ohio.

Par SK. Les Isley Brothers, c’est plus de 50 ans de carrière, des années 1950 à nos jours avec au moins un titre classé en tête des charts chaque décennie. Avec une telle performance et sur la durée, le groupe a évidemment inspiré les plus grands artistes. Les reprises de leurs titres sont quasi innombrables, mais pour cette occasion spéciale, ce Verzus incroyable au cours duquel ils affronteront une autre pointure: les Earth Wire & Fire le 4 avril, nous vous proposons une liste non-exhaustive des samples de Isley Brothers qui ont tourné sur votre hip-Hop Soul radio.

 

 

Ice Cube : It was a good day

Ce titre du rappeur de South Central, en Californie, est une version revisitée du morceau « Footsteps in the Dark » des Isley Brothers, sorti en 1977. Arrangé par Dj Pooh, il figure sur le troisième album de Ice Cube, The predator, sorti à l’hiver 1992 et certifié double disque de platine.

The Notorious Big: Big Poppa 

Avec ce morceau en particulier, The Notorious Big confirmait son statut de patron des MC’s. Une ambiance chill pour un morceau indémodable qui s’écoute n’importe où et n’importe quand. L’instru fait tout le travail, et elle l’avait en fait déjà fait quelques années auparavant, lorsque les Isley Brothers sortaient la version originale « Between The sheets » en 1983. Extraite du premier album du rappeur de New York, « Ready to die », sorti en 1994, le single a permis au Big Poppa de conquérir une audience au-delà du monde Hip-Hop et de rafler au passage un single de platine.

 Jay-Z ft Beanie Sigle: Ignorant Shit

En 2007, plus inspiré que jamais, le mari de Beyoncé sort son 10ème projet. Un album-concept inspiré du réalisateur Ridley Scott puisqu’entièrement créé autour du film American Gangster, sorti la même année et dont il porte le nom. Sur cet opus de 15 titres figure le morceau "Ignorant Shit" en feat avec l’artiste Beanie Sigel. Produit par Just Blaze, il reprend des également des  extraits de « Between the sheets » (guettez le jeu de mots phonétique). Cet album, certifié disque de platine, permettra à monsieur Sean Carter d’égaler le record de la légende du rock’n’roll Elvis Presley qui, avant lui, avait aussi réussi à placer 10 albums en tête des classements dès la première semaine.

Tupac: Better Dayz 

Le rappeur-activiste de LA était un amoureux de la culture et des Arts et maîtrisait également sur le bout des doigts ses classiques en termes de musique. Parce qu’il était capable de s’inspirer de chaque note, chaque humeur et chaque situation pour dire sa colère, il n’échappa pas non plus à la règle du sample d’un titre des Isley Brothers. Assassiné à l’âge de 25 ans, sa carrière ne pris pas fin pour autant. Prolixe, l’artiste avait une tonne de morceaux en réserve que ses producteurs de Death Row Records étaient bien décidés à exploiter. C’est ainsi qu’en 2002 sortait le double-album posthume « Better Dayz ». Se classant directement en première place du classement Billboards et certifié triple disque de platine, il compte sur le disque 2 le titre éponyme. En featuring avec Ron Isley, il n’est autre qu’un remix du morceau « Let’s fall in love » des Isley Brothers sorti en 1979. Il remet ça, sur le même projet en remixant « Don’t say good night » pour le titre « My block », que samplera également feu Mac Miller en 2010 pour le titre "Good evening".

Lil Wayne: Receipt

Le rappeur et homme d'affaires originaire de Louisiane n’a plus aucune preuve à faire dans le milieu. Avec une grande impatience, toujours, le public attend sa prochaine pépite. 13 albums, de 1999 à 2019 et une carrière encore active pour le patron de YMCMB. Figurant parmi les rois du sample, comme Wale, Le protégé de Birdman sait comment faire des titres efficaces. Il en fit une fois de plus la démonstration (et encore beaucoup d’autres fois ensuite), en 2005 avec son cinquième album The Carter II. Disque de platine, ce projet de 22 titres compte l’un de ses morceaux les plus puissants, l’un de ces quelques sons sur lesquels il se livre : « Receipt ». Concoté par The Heatmakerz, c'est sans suprise que le titre fonctionne puisqu’il est un sample de « Lay Away » des Isley Brothers sorti en 1972.

Public Enemy: Fight The power  

Le titre emblématique du groupe de Long Island tire lui aussi sa source dans la discographie langoureuse des frères de l’Ohio. Connus pour leurs prises de positions politiques frontales, Chuck D et sa bande, entrés au Rock and Roll Hall of Fame depuis 2012, publient leur meilleur album en 1990: Fear of a black planet, qui cristallise les frustrations d’une jeunesse afro-américaine écrasée par le racisme et la pauvreté du système étatsunien. Ce troisième album, qui est et restera leur classique et une référence intemporelle, compte le titre « Fight the power ». Le 20ème titre à figurer sur le projet, le dernier, qui influencera une grande partie de la jeunesse dans le monde entier, est une reprise dynamique et coup de poing de « Ain’t had been good to you » des Isley Brothers sortie en 1974. Fait hymne de la rue par Public Enemy, elle avait été écrite en 1989 pour la B.O du film Do the right thing de Spike Lee.

Kendrick lamar: I

Le rappeur de Compton est connu pour prendre son temps. Minutieux, il ne court pas après les streams mais travaille ses projets pour sortir le meilleur et au meilleur moment. Cité en référence par les plus grands, vip dans les playlists de l’ex-président Barack Obama et de l’écrivain Tan-esi Coates, il nous a offert quatre albums, tous certifiés. Parmi eux, son troisième To pimp a butterfly, sorti en 2014 et disque de platine, qui compte 16 titres dont « », reprise de « That lady » du groupe Isley Brothers sortie en 1973. Le californien a eu l’honneur de travailler cette chanson avec les membres eux-mêmes et de s’offrir la participation de Ron Isley dans le clip. « » recevra le grammy de la meilleure performance rap et celui de la meilleure chanson rap en 2015 et sera choisie pour faire l’ouverture du championnat NBA la même année.

 Bone thugs and Harmony: Tha crossroads

Si le génie des Isley a innondé le monde, ce ne sont pas les artites originaires du même état, l’Ohio, qui auraient pu y échapper. Pour preuve, les Bone Thugs and Harmony. Signé par le rappeur Eazy-E, fondateur du groupe NWA, au début des années 1990, Krayzie Bone, Layzie bone, Flesh-N-Bone et Wish Bone ont bénéfécié d’un fort succès jusqu’au début des années 2000. En 1999, le groupe sort son deuxième album studio, Eternal d’E. Trois ans auparavant, à la mort d’un de leurs amis, ils écrivent une chanson que le public découvrira réellement sous le titre « Tha Crossroads ». C’est la mort d’Eazy-E, leur mentor, en 1995, qui leur fera prendre la décision de dédier le morceau à tous les disparus qui ont compté. Tha Crossaroads donc, initiatelemnt sortie en 1996, est un brillant remix du titre « Make me say it again girl » des Isley Brothers sorti en 1975. Succès mondial du groupe de rap, il est certifié double-disque de platine.. Il squattera huit semaines consécutives en tête des charts et figure parmi les plus grandes chansons hip-hop de tous les temps. La renommée est telle que la diva Mariah Carey re-sample le sample pour son morceau « Breakdown » en feat avec Krayzie Bone des Bone Thug and Harmony. Le titre figure sur son sixième album, « Butterfly » sorti en 1997, certifié quintuple disque de platine.

Le « Make me say it again girl » servira aussi le succès du groupe Naughty by nature pour son hit « Hip-Hop Hooray » sorti en 1993.

De Common à Three Six Mafia, de Ludacris à Trey Songz en passant par Logic et Outkast, les Isley Brothers ont réussi l’exploit de faire de leur musique des œuvres immortelles. Et tant que vivra le Hip-Hop, leurs chansons seront sûrement encore samplées et remixées.