Si on devait citer les plus grandes légendes de ce rap game, Jay-Z serait en très bonne place et probablement même dans le top 3. C'est dû, d'une part, à une carrière exemplaire et quasi-irréprochable, et à une discographie longue comme le bras, comptant plusieurs classiques. Mais beaucoup d'autres rappeurs peuvent se vanter de tout ça. Sauf que Jigga a quelque chose en plus, ce côté iconique, porte-drapeau. L'aura qui se dégage de lui s'explique aussi par sa personnalité et son vécu assez trouble, dont a décidé de nous parler DJ Clark Kent.
Le DJ (en interview pour People's Party) est une figure incontournable du rap new-yorkais à l'époque, lui qui a produit pour Biggie, Lil Kim, Mad Skillz, Rakim et bien d'autres. A l'époque, il se retrouve notamment beaucoup en studio avec Dame Dash, Biggs ou Jay-Z. Ce dernier était encore impliqué dans la vente de stupéfiants en ce temps là. C'est le DJ qui a poussé pour qu'il lâche cette activité (pourtant très lucrative) et se consacre au rap : "Quiconque faisait partie de Roc-a-Fella au début cherchait le gros coup à faire. Biggs, Dame et Jay, ils l'ont tous tenté. Je suis le seul à être là et à dire non, fais ce truc de rap".
Le DJ poursuit : " Parce que ce sont les premiers rappeurs que je pensais légitimes pour avoir un contrat. Je les ai cherchés, j'ai mis du temps mais c'était nécessaire. Je ne voulais ni mourir, ni aller en prison, je voulais que les choses s'améliorent. Et je ne voulais pas qu'ils aillent en prison". D'autant plus que les 3, et surtout Jay-Z, avaient énormément de talent. "Ils avaient vraiment du talent. J'ai fréquenté des gens qui rappaient, c'était cool. Mais quand j'ai entendu Jay pour la première fois, on était ado et c'était un autre niveau".
Clark Kent affirme même que Jay-Z a failli arrêter le rap avant "Reasonnable Doubt". Heureusement pour nous que son ami l'en a dissuadé...