Si la troisième saison de "Nouvelle école" est en préparation, les deux premières font encore parler d’elles. Leys, candidate de la saison 1 est revenue sans filtre sur son expérience et sur la place de la femme dans le rap.
On peut dire aujourd’hui que la version française de "Rythm + Flow" est un véritable carton sur Netflix. Après deux saisons qui se sont placées à la première place du Top 10 des séries en France dès leur sortie, il est donc tout à fait normal que la saison 3 soit déjà dans les clous. Fresh et Yuz Boy sont les grands vainqueurs des deux premières éditions, mais un grand nombre de participants ont également pu gagner en notoriété (et largement augmenter leurs streams), après leur passage dans l’émission. Cependant, si ce sont principalement des artistes masculins dont on parle ou qui racontent les coulisses, les rappeuses aussi ont laissé leur trace.
Effectivement, si Crystal (saison 2) a davantage marqué les esprits pour son clash avec Shay, d’autres rappeuses ont su se démarquer. Par exemple, Leys, participante de la saison 1 a su se hisser jusqu’en finale. Malgré les critiques, que ce soit sur ses performances ou sur la gestion de ses émotions, la rappeuse continue de faire son bonhomme de chemin. Aujourd'hui, elle fait quelques révélations sur son passage dans "Nouvelle école" dans des propos relayés par Le Figaro.
Leys est revenue sur la différence de traitement entre les hommes et les femmes. S’il s’agit en soit, d’une problématique globale de la société, elle semble flagrante au sein de l’émission. De plus, elle reflète le positionnement de l’industrie musicale et en particulier du milieu du rap, vis-à-vis des femmes. Par exemple, la rappeuse a été vivement critiquée sur les réseaux pour son émotivité, quand visiblement, ce genre de moments n’ont pas été diffusés lorsqu’il s’agissait des artistes masculins. Elle disait : "Il y avait des mecs qui pleuraient, mais on ne l’a pas montré", puis poursuit son idée en prenant en exemple la deuxième saison :
"Aucune femme n’a passé la première épreuve, il y en a qui se rataient mais on en n’a pas autant parlé. Certains ne toléraient pas qu’une femme aille jusqu’au bout".
Il est vrai que les internautes lui ont difficilement pardonné ses oublis de texte. La preuve :
Eh mais Leys de Nouvelle École elle devient quoi là elle oublie toujours ses textes ou pas
— 94’🇫🇷 (@Springfield_945) May 24, 2023
Leys a également parlé de la pression subit par les femmes dans le rap, sujet qu'elle évoqué d'ailleurs dans son morceau "Si c'était le premier". Et ce n’est pas le première à mettre en avant ce besoin qu’a l’industrie, de devoir mettre les artistes féminines dans des cases. Elle expliquait :
"Il y a les deux extrêmes. Soit on va te demander d’être une meuf très féminine qui parle de sexe dans ses textes, qui sexualise la femme, soit d’être très masculine, il faut presque faire la femme de quartier".
Un point de vue partagé par d’autres, notamment sur Twitter :
Regardez juste le 1er épisode de la saison 1 Nouvelle École où Niska dit qu’il risque de ne pas prendre Leys parce que c’est une fille alors qu’elle lavait la moitié des candidats; Son commentaire est passé comme une lettre à la poste alors que c’est une dingerie 🪐🪐🪐
— FRANCE HAS A PROBLEM. (@YungNegrowski) April 22, 2023