Bekar : "Ça me paraissait impossible d'en faire mon métier"

Bekar : "Ça me paraissait impossible d'en faire mon métier"
Bekar s'est confié sur "Plus fort que l'orage".

À l’occasion de la sortie de son album, le rappeur revient sur son parcours.

Bekar a dévoilé son album "Plus fort que l’orage" le 31 mars. Un premier projet qui aurait pu ne jamais sortir si l’artiste n’avait pas poursuivi sa passion.

Le rap français est en perpétuel changement et évolution. C’est aussi ce qui fait toute sa beauté. Les genres évoluent et se créent, les courants naissent, certains artistes perdurent dans le temps, d’autres émergent et changent le game chaque année, bref on ne s’ennuie pas. Ce qui est particulier à ce genre musical, c’est aussi la représentation de certaines régions et ville de France par les artistes. Si Paris et Marseille restent les deux grosses entités le plus souvent mises en avant, elles ne sont pas toutes seules. La scène nordique a, elle aussi, son lot de rappeurs (émergents ou non) dont Bekar fait partie. Ce dernier, qui a grandi entre Valenciennes et Roubaix, vient de dévoiler son premier album "Plus fort que l’orage".

Le rappeur avait déjà sorti quatre EPs entre 2019 et 2022, mais a choisi le 31 mars 2023 pour sortir son premier opus, long de 16 titres. Des artistes comme PLK, Zinée ou encore Myth Syzer sont d’ailleurs présents sur le projet. En pleine promotion de l’album, Bekar s’est confié auprès de BFMTV. Il est revenu sur sa carrière, qui a failli ne pas exister. En effet, le roubaisien explique qu’au départ le rap était "un délire entre potes". Avec quatre amis ils fondent le groupe Green Connexion lorsqu’il était au lycée et précise :

"On rappait partout où on pouvait ensemble. C’était plus une passion qu'autre chose, parce que ça me paraissait tellement impossible à l'époque d'en faire mon métier".

Comme quoi les choses peuvent vite changer, puisque l’interprète de "Razorlight" s’est ensuite lancé dans une carrière solo et a enchainé les EPs. Une productivité qui lui a aussi permis de confirmer son envie de poursuivre sa carrière. Le déclic s’est notamment fait après la sortie de "Briques Rouges". Il explique :

"Même s'il y a des trucs que j'aurais peut-être fait autrement, je suis fier de ce projet parce qu'il représente beaucoup pour moi sur là d'où je viens, là où j'ai grandi. C'est aussi grâce à ce disque que j'ai compris à quel point le rap me permettait d'extérioriser ce que j'avais en moi".

Puis ajoute :

"C'est important quand tu es dans la musique, surtout dans le rap, d'affirmer là d'où tu viens. Ça renforce quelque chose de singulier. Je pense que ma musique ne serait pas pareille si j'avais grandi ailleurs".

Vis-à-vis de ses premiers pas sur le long format avec "Plus fort que l’orage", Bekar reconnaît son évolution et sa prise de risques :

"Je souhaitais vraiment amener ma musique ailleurs. Je n'avais jamais sorti un disque aussi ambitieux dans les prods et dans les textes. Mais c'est important dans une vie d'artiste de faire des choix comme ça, d'assumer un délire propre à soi-même et de pousser à fond".

Un album qui est certainement le premier d’une longue liste à venir.