Sadek est un homme neuf. On le voit à chacune de ses prises de parole actuellement alors qu'il fait la promotion de son album "Ouvert tout l'été". Il a minci, il a arrêté les substances et il se sent mieux, ça se voit, ça se sent. Alors, il se sent également légitime d'aborder des questions primordiales comme la santé mentale. Et, au cours d'un format tourné pour Konbini, il est notamment revenu sur sa période de dépression ne cachant rien des maux qui le minaient. Il raconte comment notamment, il s'est enfermé chez lui pendant trois semaines pour mettre fin à ses différentes addictions.
Il évoque notamment la dépression et la résume ainsi :
"Pour moi, la dépression, Ce n’est pas qu’une question de tristesse mais de vide et d’absence d’envie [...] Pour moi, il n'y avait aucune raison : je suis marié, j'ai mon fils qui est un bonheur ultime, professionnellement tout se passe très bien et pour le coup, je n'étais pas triste, j'étais vide. J'ai fait un truc un peu radical, c'est que je me suis enfermé dans une chambre pendant 21 jours parce que les sevrages brutaux, c'est entre 21 et 40 jours et moi j'avais besoin d'arrêter l'alcool, la cigarette, les drogues [...] Je me suis un peu comme au mitard, chez moi."
Durant cette période, il a aussi entrepris un régime et explique comment, cette fois, il s'y est pris.
"J'ai voulu le faire naturellement. Il faut y aller petit à petit. Moi je regardais kilo par kilo, semaine par semaine, effort par effort plutôt que de me dire que j'allais me buter et y aller à fond."
Il donne aussi son état d'esprit qu'il veut "en équilibre".
"Aujourd'hui, je mets la rigueur au centre de ma vie plus que mes envies."
Pour Sadek, témoigner ainsi, c'est aussi permettre l'ouverture du débat sur la santé mentale dans les quartiers où, peut-être, on y fait moins attention qu'ailleurs et ainsi replacé le sujet dans les problématiques majeurs.
Il dit ainsi :
"Il est très important de mettre la santé mentale au centre des débats, surtout dans les cités, qu'on comprenne que ce n'est pas juste un truc factice, que nous aussi ça nous arrive."
Un message fort et inspirant de quelqu'un qui a vécu ses affres et qui s'en est sorti.