Nicolas Rogès à qui l'on doit déjà un excellent livre sur Kendrick Lamar, "Kendrick Lamar : de Compton à la Maison Blanche", a récidivé, cette fois avec un bouquin sur un phénomène plus proche de chez nous "Boulogne Une école du rap français". Il faut dire que cette ville des Hauts-de-Seine a "sorti" des artistes du calibre de Booba, évidemment, sans doute le plus connu, mais aussi les Sages Poètes de la Rue, Ali, LIM, Salif, Mala, Kohndo, Nysay, Mo’vez Lang, Tuerie... Afin d'assurer de manière originale la promotion du livre, une grand eopération marketing a été mise en place visant à renommer les rues de Boulbi du nom des rappeurs qui ont mis celle vie de banlieue parisienne sur la carte du rap français.
Pour promouvoir le livre de Nicolas Rogès "Boulogne une école du rap français", des panneaux de rues aux noms de Rappeurs amblématiques de la ville ont été repartis un peu partout : levez-bien les yeux !
— Rap/Club (@Rapcluboff) April 27, 2023
une initiative incroyable qui rend honneur aux artistes et à notre culture pic.twitter.com/hOqxAyYmuF
📌 Boulogne est une école du Rap français.
— Nicolas Rogès (@NicolasRoges) May 3, 2023
Son histoire est née dans les rues du Pont de Sèvres : la voici enfin racontée.
Le livre est disponible partout, en librairie et en ligne ! pic.twitter.com/z9DkeNTjwu
Dans une interview pour le Bondy Blog, Nicolas Rogès explique ainsi pourquoi il s'est intéressé de près à Boulogne plutôt qu'à d'autres villes qui aurait aussi mérité qu'on s'y arrête.
"C’est l’école de rap qui s’est le plus pris la tête sur la forme. Je ne dis pas que le fond a été sacrifié, mais comme je l’écris dans le livre, à Boulogne “c’est la technique qui prime”. Les rappeurs boulonnais sont des psychopathes de la rime. Par exemple, pendant les cours qu’il donnait aux petits du quartier dans les années 1990, le rappeur Zoxea mettait un point d’honneur à ce que ses élèves savent manier les assonances et les multisyllabiques. Ce n’est pas pour rien que Les Sages Poètes de la Rue ont un morceau qui s’appelle “Teknik dans la peau”. Une minutie qui s’explique surtout par la forte filiation du rap de Boulogne au rap américain : les boulonnais étant très tôt influencé par le rap jazz, soul et funk des Native Tongues (comme A Tribe Called Quest), mais aussi par des sonorités plus froides et crépusculaires portées par Mobb Deep ou le Wu Tang Clan."
Evidemment, on ne saurait trop vous conseiller la lecture de cet ouvrage !