On a entendu beaucoup de monde parler et discuter à propos du titre de Youssoupha concernant la présentation des 26 joueurs français sélectionnés pour l'Euro de football. De Booba au président de la fédération française de football en passant par les chroniqueurs de tout poil, tout le monde a donné son avis sur cette chanson sans que le rappeur ne puisse s'exprimer. C'est désormais chose faite, il a pris la parole sur le plateau de l'émission "Quotidien" jeudi soit sur TMC afin de revenir sur la polémique.
Dans un premier temps, Youssoupha a expliqué comment il avait vécu tout ce qui s'est passait autour de son titre "Ecris mon nom en Bleu" notamment le décalage pour lui qui s'est installé en Afrique.
"J’étais décalé de fou. Je n’étais pas en France quand tout cela est arrivé, j’habite à Abidjan. Je ne suis pas du tout connecté sur les réseaux. À la base le service de com m’avait juste demandé une bande-son pour illustrer la liste de Didier Deschamps. D’ailleurs ce n’est pas sorti le jour même parce qu’il y a eu un problème technique. J’ai même pensé que tout était annulé [...] Ce sont des gens dont je suis proche, qui font à la base un travail remarquable. Il n’y avait pas la prétention d’en faire un hymne, c’était juste pour annoncer la liste. On voulait y aller doucement. C’était juste pour illustrer la vidéo de l’annonce de la liste. D’ailleurs, pendant vingt-quatre heures, ça a été un rêve. Il s’agissait avant tout d’un chant de mobilisation."
Écris mon nom en Bleu,
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) May 19, 2021
Crie mon nom en Bleu ! ????????#FiersdetreBleus pic.twitter.com/KErYY40a6j
Il lui a donc fallu un peu de temps avant que tout ne lui arrive aux oreilles et aux yeux et si, dans un premier temps, les premiers retours ont tous été positifs, cela s'est vite gâté.
"Au début, c’était génial tout le monde a adoré : chez les Bleus, dans les rédactions de sport, j’ai reçu plein de messages. Et après, un soir, je suis en boîte de nuit et on m’envoie des photos sur des groupes WhatsApp. Des images de matinales, il y a des gens en cravate, ils parlent de moi, du chant de la discorde. Ils en parlent pendant longtemps. Je me dis que je dois être bourré. Je rentre chez moi et, le lendemain, on me dit que la France est en feu."
Attaqué de toutes parts, notamment par des membres du Rassemblement National, Youssoupha a fait face.
"Déjà, le goût du rap du Front national… Ils ont déterré des choses, ils en ont déformé. Ils sont allés chercher des textes quand Chirac était encore Président. Mais tous mes textes, je les assume tous."
Puis il ajouté cette phrase à laquelle certains feraient mieux de réfléchir.
"C'est agaçant que le Rassemblement national dicte l'agenda des débats : les médias, les politiques n'ont pas à se rabaisser à suivre cet agenda. Ils sont racistes, homophobes, dansent avec des nazis : ces gens-là ne sont pas importants."
"C'est agaçant que le Rassemblement national dicte l'agenda des débats : les médias, les politiques n'ont pas à se rabaisser à suivre cet agenda. Ils sont racistes, homophobes, dansent avec des nazis : ces gens-là ne sont pas importants."@YoussouphaMusik dans #Quotidien pic.twitter.com/Y4msM6or28
— Quotidien (@Qofficiel) June 3, 2021
Avec intelligence et recul, Youssoupha a remis les choses à leur place...