Megan Thee Stallion fait la couverture de la dernière édition du ELLE américain. Dans l'interview qu'elle a accordée au média, elle explique que c'est "la dernière fois" qu'elle parlera de la fusillade au cours de laquelle Tory Lanez lui a tiré dessus. On rappelle d'ailleurs que le Canadien a été reconnu coupable en décembre dernier d'agression. La fusillade a fait l'objet d'une couverture médiatique constante, sans parler de la désinformation persistante, pendant plus de deux ans. La version de la rappeuse texane a, en effet, souvent été mise en doute ce que n'avait pas manqué de relever le procureur du comté de Los Angeles, George Gascón. Il lui avait dit : "Vous avez fait preuve d'un courage et d'une vulnérabilité incroyables dans votre témoignage malgré les attaques répétées et grotesques que vous ne méritiez pas". Dans l'interview qu'elle a accordée au ELLE, la native de Houston ne veut pourtant pas être considérée comme une "victime" mais comme "une survivante" après avoir vécu "l'inimaginable".
"Non seulement j'ai survécu au fait de me fait tirer dessus par quelqu'un en qui j'avais confiance et que je considérais comme un ami proche, mais j'ai surmonté l'humiliation publique de voir mon nom et ma réputation traînés dans la boue par cet individu pour que le monde entier. Pendant des années, mon agresseur a ri et plaisanté sur mon traumatisme. Pendant des années, mon agresseur a colporté de faux récits sur ce qui s'est passé dans la nuit du 12 juillet 2020. Pendant des années, mon agresseur a essayé de tirer parti des réseaux sociaux pour m'enlever mon pouvoir. Imaginez ce que ça fait d'être traité de menteuse tous les jours ? Surtout de la part d'une personne qui faisait autrefois partie de votre entourage."
Megan a également abordé les rumeurs autour de la fusillade qui ont entraîné son hospitalisation après avoir subi une blessure au pied lors de l'incident.
"J'aurais pu laisser l'adversité me briser, mais j'ai persévéré, même si les gens traitaient mon traumatisme comme une blague. D'abord, il y avait les théories du complot selon lesquelles on ne m'avait jamais tiré dessus. Puis il y a eu les fausses versions. Même certains de mes pairs dans l'industrie de la musique ont accumulé les mèmes, lees blagues et les dissensions et ont complètement ignoré le fait que j'aurais pu perdre la vie. Au lieu de condamner toute forme de violence contre une femme, ces individus ont tenté de justifier les actions de mon agresseur. Tout cela m'a fait tomber dans un état dépressif. Je n'avais plus envie de faire de la musique et je n'avais plus d'intérêt pour le rap. J'étais tombée si bas que je ne savais même pas sur quoi je voulais rapper. Je me demandais si les gens se souciaient encore de ma musique."
Après trois ans difficiles, Megan a finalement remonté la peine.
"Je suis plus heureuse même si l'angoisse est toujours là. J'ai toujours beaucoup d'émotions à parler de la fusillade. J'ai commencé à tenir un journal pour mieux traiter mes pensées, mes espoirs et mes peurs. La prière a également joué un rôle thérapeutique dans ma guérison, car je peux avoir des conversations honnêtes et non filtrées avec Dieu sans aucun jugement."
Actuellement, Tori Lanez risque une peine de 21 ans de prison.