Lors d’une interview pour l’émission Oui Hustle, La Fouine est revenu sur sa jeunesse et ses allers-retours en prison. Il explique également la raison pour laquelle son premier passage derrière les barreaux l’a rendu heureux.
Nombreux sont les artistes français qui ont une histoire de vie marquante. Comme on le dit souvent, ces sont, justement, les expériences passées (bonnes ou mauvaises) qui forgent le caractère et inspirent les artistes, peu importe le domaine. Le rap game en particulier, regorge de rappeurs qui utilisent le passé comme source d’inspiration et qui n’ont aucun mal à en parler. La Fouine en fait justement partie et n’a donc pas hésité à se confier au Chairman dans l’émission Oui Hustle.
Cette fois-ci, pas d'interview improbable où Fouiny Babe assure ne jamais avoir entendu "Bande Organisée", mais plutôt, une interview introspective où sont évoqués sa carrière, la paternité, le monde d’aujourd’hui et ses erreurs passées. Ces dernières concernent principalement son adolescence et ses passages en prison, dont le premier s’est produit lorsqu’il avait seulement 16 ans. Le rappeur de Trappes raconte comment, pour une raison surprenante, il était heureux d’être en prison. Il commence :
"La première fois que je suis arrivé en prison, j’avais 16 ans. J’avais fait un vol avec arme. Je suis arrivé dans ma cellule et j’étais trop content. Je me suis regardé dans le miroir, j’ai fait une pause carrément, j’étais heureux d’être là".
Puis explique :
"J’étais heureux, parce que j’allais ressembler au grand frère du quartier que j’aimais tant, sourit-il. Et j’étais bien. Tu te rends compte l’état d’esprit ? Quand j’y repense aujourd’hui, il y a un petit qui est en train de n*quer sa vie et qui est content parce qu’enfin il va ressembler à ses modèles".
Une raison qui peut lui sembler complètement folle aujourd’hui, maintenant qu’il a pris en âge et en maturité, mais qui devait lui paraître tout à fait normale à l’époque. Sur sa lancée, l’interprète du classique "Du ferme", n’a pas hésité à revenir sur l’impact que ses actions ont eu sur sa mère. Il poursuit :
"Un jour, je ne dors pas chez moi pendant deux jours, ensuite, la police se déplace chez moi – parce qu’il n’y avait pas de téléphone portable à l’époque -, cogne à ma porte et dit : “Votre fils est en garde à vue”. Quand je suis rentré chez moi, je pensais que ma mère allait me frapper, ou allait vraiment être en colère contre moi et elle était soulagée en fait. Elle m’a dit : “Quand la police est venue frappée à la porte et qu’elle nous a dit que tu étais en garde à vue, j’étais très heureuse et soulagée. Parce que je pensais que tu étais mort ou à l’hôpital"".
Des mots qui raisonnent encore dans son esprit et on comprend pourquoi. Heureusement, comme beaucoup de personnes sur le mauvais chemin, La Fouine a trouvé un échappatoire à travers une passion, en l’occurrence, le rap :
"La musique, c’était ma grande passion dans la vie, mon jardin secret. J’osais jamais dire que j’en faisais, j’avais l’impression qu’à chaque fois que j’en parlais, je laissais un peu plus passer ma chance. C’est bizarre, mais pour moi, il n’y avait qu’une seule façon de l’annoncer, c’était à la télé, à la radio, et dans les bacs".
Le reste appartient ensuite à l’histoire. Aujourd’hui, l’artiste de 41 ans vit à Las Vegas, s’est complètement transformé physiquement et est désormais bien loin de tout ça.