On savait bien que Moha La Squale allait être rattrapé par la justice tant les accusations qui pèsent sur lui sont lourdes. Mais, s'il comparaît aujourd'hui devant le tribunal judiciaire de Paris aujourd'hui, c'est pour "refus d'obtempérer" et "outrage", suite à son arrestation lors d'un banal contrôle routier en juin dernier auquel il avait tenté de se soustraire en prenant la fuite. A l'époque des faits, il était recherché pour des rodéos urbains.
S'il comparaît seulement maintenant devant le tribunal, c'est que ce procès a été renvoyé plusieurs fois. Mais le rappeur risque quand même un an de prison et 150 000 euros d'amende pour avoir pris la fuite lors d'un contrôle routier et s'être opposé ensuite à son arrestation.
Rappel des faits, en juin 2020, Mohamed Bellahmed de son vrai nom a été interpellé lors d'un banal contrôle routier alors qu'il circulait dans le 18e arrondissement de Paris. Les policiers se sont alors aperçus que Moha La Squale était déjà visé par un mandat de recherche pour refus d'obtempérer aggravé, selon une source policière cité par BFMTV qui raconte la suite.
Moha La Squale a d'abord réussi à prendre la fuite à pied avant d'être rattrapé et "difficilement menotté" par trois policiers, selon cette même source.
Il faisait en effet l'objet d'un mandat de recherche car il lui est reproché un "rodéo à moto le 21 mai dans le XXe arrondissement de Paris" au cours duquel il aurait, selon une source proche du dossier, "refusé d'obtempérer aux demandes de s'arrêter et manqué de percuter une fillette dans sa fuite".
Pour ces faits, le rappeur doit également être jugé pour "conduite qui compromet la sécurité des usagers de la route ou trouble à la tranquillité publique", une infraction créée en 2018 pour lutter contre les "rodéos".
Ce n'est que le début des ennuis judiciaires pour l'artiste du quartier de La Banane. En effet, il est aussi visé par au moins cinq plaintes pour violences sexuelles. BFMTV explique :
Une enquête a été ouverte en septembre dernier par le parquet de Paris pour violences volontaires, agressions sexuelles, menaces de mort mais aussi séquestration. Au moins cinq femmes, âgées de 23 à 28 ans, ont déposé plainte en fournissant "à la police des témoignages assez longs" selon leur avocat, Me Thibault Stumm. L'enquête est toujours en cours.