Rohff répond à ses haters

Rohff répond à ses haters

"Il faudrait peut-être cesser de m'écouter avec vos pieds".

Samedi, ils étaient une centaine à Nîmes dans le quartier de Pissevin à rendre hommage à Fayed. À peine âgé de dix ans, l’enfant a été tué lundi dernier lors d’une fusillade. Une victime collatérale d’une guerre pour le trafic de drogues, qui a fortement touché un rappeur français. Quelques jours après sa mort, Rohff a pris la parole sur les réseaux sociaux pour exprimer sa colère. "J’aurais pu dire que les valeurs se perdent… Hélas il y a longtemps qu’elles sont perdues", débute-t-il. Un long message dans lequel l’artiste de 45 ans fustige à l’encontre d’"une partie de la jeunesse" qui n’aurait plus "conscience de la vie et de sa sacralité".

Dans ce message, il n’y va pas de main morte, accusant les radios et les jeux vidéos. "Les radios ne jouent que des chansonnettes faisant l’apologie de la drogue, on matraque nos enfants de 8 ans avec des lyrics évoquant l’ouverture des fours à 12h pile, les guerres de terrain, les meurtres pour une poignée d’euros, la débauche, poursuit-il. Ils chantent le pire avant même d’avoir l’âge de comprendre le moindre mot de ce qu’ils récitent".

"Les haters, il faudrait peut-être cesser de m'écouter avec vos pieds"

Un discours qui n’a visiblement pas plu aux internautes, qui n’ont pas hésité à contredire les propos du rappeur balancés dans un contexte compliqué suite à la morte du jeune Fayed. Sur Instagram, Rohff a décidé de régler ses comptes avec eux, visiblement remonté suite aux messages reçus : "Ces attardés confondent constat et apologie, on n'est pas des toxicos pour faire l'apologie de la drogue ou s'inventer des vies de Pablo Escobar", lâche-t-il en story.

Il ajoute ensuite : "Les haters, il faudrait peut-être cesser de m'écouter avec vos pieds. Apprenez à écrire, lisez des bouquins, enrichichessez votre vocabulaire, analysez le monde, l'humain, dit-il. Suivez un minimum l'actualité, ne dénoncez pas les copains mais le système. Faites l'argent mais ne laissez pas l'argent vous rendre débile". Il poursuit, évoquant ses enfants : "J'étais un fou furieux avec la vie qui va avec mais on a grandi, on s'est réformé avec l'âge, on essaie de s'améliorer, on s'est repenti. J'ai des garçons de 19, 16, 15 et 11 ans, je n'ai pas votre vie, ni votre temps ni votre cerveau". Rohff conclut : "J'ai écrit "Génération sacrifiée" à 20 ans, "Qui est l'exemple" à 27 ans, le rap est un art, pas un air, respectez-le à sa juste valeur, soyez intelligent. N'acceptez pas d'être les diablotins téléguidés par l'industrie."