Quand le rap s'impose dans les festivals, le reportage à lire de Streetpress

Quand le rap s'impose dans les festivals, le reportage à lire de Streetpress
© Djadja & Dinaz aux Ardentes @maka.mata

Dans un reportage pour Streetpress, la journaliste Inès Belgacem explique le tournant rap de certains festivals sur ces dernières années et dévoile le cachet de certains artistes pour Les Ardentes.

Le rap connaît un nouvel âge d’or depuis quelques années, dominant les charts et les plateformes de streaming. Il prend sa revanche aujourd’hui, auprès d’un milieu musical fermé qui réfute sa présence pendant longtemps. Même les festivals ne se cachent plus d’inviter les plus grands rappeurs à performer. Dans un reportage pour Streetpress, la journaliste Inès Belgacem revient justement sur ce retournement de situation, ou "comment le rap a réussi à s’imposer dans tous les plus gros festivals".

Ici, c’est le cas du festival belge Les Ardentes qui est détaillé avec la participation de son programmateur depuis 2007, Jean-Yves Reumont. Pour un bon festival, il est formel : "Il faut avoir les meilleures têtes d’affiche, sentir les nouvelles tendances. En fait, c’est ce juste-milieu : des locomotives, un cœur d’affiche intéressant et des découvertes". S’il est aujourd’hui connu pour être un festival de rap, ce n’était le cas auparavant. Comme la majorité des festivals, la programmation est "plutôt électro-rock, même s’il a toujours invité des artistes rap à performer", explique la journaliste.

Des festivals de plus en plus tournés vers le rap

Petit à petit, Les Ardentes décident de prendre un tournant. Certains festivaliers sont déçus, mais le risque est pris et paie : "On a continué cet entre-deux pendant trois ans. Et puis on a décidé de faire le choix de la jeunesse et on va proposer cette affiche 100% musiques urbaines", conclut Jean-Yves Reumont. Une décision qui, en 2023, prend tout son sens tant "la quasi-totalité des plus grands festivals de musique en France programment du rap".

Et si le rap vend, le cachet des artistes se doit être à la hauteur de leurs performances. En 2023, Streetpress dévoile les prix des artistes en fonction de leur capacité à remplir des salles. Damso, Orelsan, SCH ou bien Djadja et Dinaz "pourraient toucher entre 150.000 et 350.000 euros pour un concert en festival cette année", poursuit la journaliste. Aya Nakamura elle, "toucherait autour de 350.000 euros pour un live cette année" contre 500.000 euros pour Stromae. Gazo, Ziak, Josman ou Soolking "tourneraient entre 40.000 et 100.000 euros pour une date en festival".