Orelsan est en pleine promo. Après avoir repris ses activités médiatiques pour la série documentaire qui lui est consacrée sur Amazon Prime, il continue son tour des médias pour présenter son nouvel album, "Civilisation". Dans le Parisien, il a notamment répondu aux questions des lecteurs du quotidien. Fatalement, il n'a pas pu échapper aux questions concernant la polémique qui a entaché sa carrière après que les médias se soient emparés du morceau "Sale p*te". Sauf que cette fois, tout cela est derrière lui et le rappeur caennais a plus de recul pour analyser ce qui s'est passé. Surtout, cet épisode montre bien que le rap n'a pas le même droit que les autres musiques en ce qui concerne la création...
"Le doc le montre bien. Moi je suis un artiste qui écrit juste un morceau. Et d’un coup, cela prend une ampleur qui me dépasse. Même Claire Chazal en a parlé ! Énormément de gens n’avaient pas vu la vidéo ni écouté la chanson, même au tribunal. Après, ce sont des différences de points de vue c’était une autre époque, le début de l’ère des polémiques, alors que maintenant il y en a tout le temps. Je comprends que cela ait pu choquer, comme tout choque selon les sensibilités de chacun. C’est surtout une histoire de différence de culture. J’ai le droit d’avoir fait cette chanson, c’est de la pure fiction. Moi, les blagues qui me choquent, c’est sur les maladies. Mais. Je ne veux pas les interdire pour autant."
Aujourd'hui, il est plus à l'aise dans sa façon de créer et a plus de recul sur sa musique mais aussi sur son personnage. Alors, il réfléchit peut-être un peu plus avant d'agir ou de sortir tel ou tel morceau...
"Je fais des choix. Tout ce qui sort de ma tête n’est pas sortable dans le commerce, mais ce n’est pas de la censure. J’aime bien avoir du recul, je réécoute un mois plus tard et je vois si cela me plaît artistiquement. Mais je ne me dis pas : 'Cela va me poser des problèmes, dont je ne le sors pas’".
De toute façon, le succès " Civilisation" avant même sa mise en back ou sur les plateformes est sans doute de nature à le rassurer. Et puis, le documentaire a fait du bien : beaucoup de gens ont mieux cerné le rappeur et sa façon de travailler.
"Beaucoup de gens ont vu notre vie mais c’est cool. Limite, cela me détend, car je vois plein de gens qui comprennent mieux ma musique en voyant d’où ça vient, ce qu’on a voulu faire. C’est agréable d’être compris."