Il est de plus en plus courant que les rappeurs n'écrivent pas leurs textes avant d'entrer en cabine. Jay-Z a été l'un des précurseurs de cette école de la spontanéité. En France, Salif le faisait très bien aussi. Mais, dans l'Hexagone, on est plutôt de l'école de l'écriture, des cahiers, des ordinateurs ou des téléphones remplis de textes, de phrases, de rimes, toutes prêtes à être utiliser dans un morceau ou dans sa construction. Koba LaD a lui décidé de s'affranchir de tout ça comme il l'a expliqué dans une interview donnée à Melty. Il décrit sa façon de faire.
"Moi, mes textes, je les faits en deux minutes, c'est fini. Je n'aligne que les phrases. Je ferme les yeux, je mets mon casque et vas-y, ça part. Il faut créer son monde. Si tu fais comme les autres, c'est oh après. Moi, une fois que je pose, je ne touche plus jamais un son quoi qu'il arrive. Même si mon manager vient me dire qu'il faut changer, je ne change pas, c'est mort ! [...] Je n'écris pas mes textes, je vais dans la cabine, je me répète dans ma tête et après voilà, il y a un truc qui sort et je le balance. L'inspi elle est là, tous les jours, toute l'année. Même à 50 piges, je vais écrire des textes si je veux."
Si on en croit l'accueil réservé à son dernier projet, "Cartel Vol. 1", il ne semble pas que cela perturbe son public qui répond présent et qui ne peut regretter les envies de retraite du jeune rappeur du 9.1.
Dans cette même interview, il parle aussi de sa façon de travailler quand il a des morceaux en feat.
"Je pose d'abord le premier et je fais une topline sur le refrain. Ensuite, c'est mon équipe qui choisit les artistes et je décide. Je préfère travailler avec ceux que je connais déjà ou que j'écoute. Si jamais ce n'est pas le cas, j'écoute ce qu'ils font et je vois si je peux m'y glisser."