Conversation avec Booba - Partie 1Conversation avec Booba : 1ère partie. La fusillade pendant le tournage de son clip, le combat avec Kaaris, les clashs et la prison. Pour Brut, Booba répond à toutes les questions de Karim Rissouli. Sans filtre.
Posted by Brut on Monday, September 2, 2019
Lundi soir, la planète instagram est en émoi. En cause ? Le média Brut vient de sortir l'interview de Booba. L'entretien à ne manquer sous aucun prétexte. Pendant 17 minutes le rappeur aborde les sujets qui parlent, qui fâchent, qui interpellent, qui font mal. Prison, fusillade, mort, octogone, musique, regret... Rien n'a été mis de côté.
A peine commencée, l'interview tape dans le dur. Le sujet de la fusillade du tournage de son clip est mis sur le tapis. Quand on lui demande s'il connait l'auteur des faits, le D.U.C ne bluffe pas : "J'en ai aucune idée, ça peut être beaucoup d'ennemis." Mais le rappeur affirme n'avoir peur de rien." Pour lui, ça fait partie du job : "Ca pourrait mal finir, on fait une musique à haut risque, on a un certain passé. C'est les risques du métier."
La mort aussi ne l'effraie pas. Il confesse même : "Rien n'est plus sûr que la mort." Celui qui pensait ne jamais atteindre ses 30 ans, se réjouit d'être encore là aujourd'hui.
Néanmoins, hors de question pour Booba que la fusillade remette en cause le combat. Le fameux octogone. Il confirme qu'il aura bien lieu le 30 novembre en Suisse. L'annulation est inenvisageable :
"Je tiens absolument à le faire parce qu'il y a beaucoup d'argent en jeu. Parce que j'ai envie de lui casser la bouche. Parce que j'ai commencé à m'entrainer deux fois par jour, à faire de la natation. J'ai acheté un masque de plongée, j'ai arrêté le sucre, j'ai mal partout, j'ai des courbatures. J'ai envie d'en terminer."
B2O veut clore le chapitre et avancer. Mais pour cela une seule possibilité : gagner face à son rival Kaaris. Il déclare : "Si je perds, c'est pas bon. J'ai pas le droit de perdre. C'est l'honneur." Il compare cette rencontre à un "clash des titans".
Parce que oui, il considère Kaaris comme tel. Un guerrier. Pour lui, cela rend l'affiche plus belle : "Ce qui est intéressant avec Kaaris, c'est que c'est une grande gueule. Il est un peu costaud." Mais il tient à préciser sans détour sa supériorité et soutient : "C'est un peu père-fils, c'est moi qui l'ai fait de toutes pièces. Il se retourne contre son père, je dois le corriger. Donc l'histoire est belle."
Cette histoire avec le rappeur de Sevran restera l'affrontement qui aura le plus fait parler. Il entrera dans le "clash book" de Booba. Et prendra directement la première place. Enfin pas sûr... parce que les conflits font partie de la vie de Kopp. Chose normale pour ce dernier :
"J'apparais souvent comme le mec qui est en clash avec tout le monde. Mais il ne faut pas oublier que je suis dans le game depuis 20 ans. Donc c'est normal que j'ai un lourd passé et un historique de clash."
Et pour lui qui dit clash, dit point de non retour : "En général quand ça casse, ça casse. Comme avec les meufs, y a pas de pause. Pas de break."
Aucun retour possible donc pour celui qui garantit n'avoir aucun regret dans sa vie : "Pas le temps pour les regrets. Je suis quelqu'un d'assez réfléchi qu'on le croit ou non. Même dans le clash, la guerre. Je sais ou je mets les pieds." Il assume tous ses actes, même s'il doit en payer le prix : la prison. Il surnomme cette dernière "la petite mort" et ne "la souhaite à personne".
Booba termine cette interview en parlant de sa célébrité. Et contre toute attente il explique : "J'ai jamais voulu être célèbre. J'ai fait de la musique ça m'est tombé dessus." Cette reconnaissance il l'a prise, fait fructifier et décupler pour une raison simple : l'argent. Il dit : "J'ai toujours voulu avoir de l'argent. Argent = liberté. Et j'ai toujours voulu être libre." Cette liberté à donc un prix.
Brut termine l'entretien en précisant que ce n'est que la partie 1 ! On attend avec impatience la suite...