“Tout ce que j’voulais faire, c’était le Bataclan”.
Le rappeur Médine l’avait rappé dans sa chanson “Bataclan”, morceau figurant sur la tracklist de son dernier album “Storyteller”...message émouvant sur du piano, la chanson comme le clip avaient beaucoup fait parlé.
Suite à ce succès, Médine avait balancé une première date de sortie pour le 19 octobre, puis une deuxième pour le lendemain soir, prévue peu de temps après, alors que la première date affichait déjà complet.
La chanson avait donc fait beaucoup parlé, en bien, et en moins bon. Des groupes de droite et d’extrême droite, choqués par certains propos inclus dans les chansons du rappeur, tels que "Crucifions les laïcards comme à Golgotha", extrait de son track “Don’t Laik”, qui d’après eux ne collent pas avec une date à la salle du Bataclan, où se sont déroulés les tragiques attentats du 13 novembre 2015…
Marine Le Pen avait même accusé l’artiste “d’incitation au fondamentalisme islamiste” sur son compte Twitter. Plus sérieux encore, le groupuscule AFO (Action des Forces Opérationnelles) d’extrême droite aurait, dans le cadre de sa “lutte contre le péril islamiste” projeté d’assassiner Médine…!
Ce dernier aurait réagi sur son compte Instagram, en exprimant son “profond soutien” aux familles des victimes des attentats concernés, et en confirmant son combat de “toutes formes de radicalisme” dans ses albums.
Il avait ajouté la question suivante à son texte : "Allons-nous laisser l’extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d'expression ?"
Finalement, c’est Médine lui-même qui s’est rétracté, en annulant les deux dates prévues au Bataclan. Face aux menaces des groupes concernés de manifester devant la salle, l’artiste a préféré prendre cette “décision douloureuse” “par respect pour les familles des victimes”, comme exprimé sur ses réseaux, en signant “tout ce que je voulais faire c’était le Bataclan. Médine”.
Il sera cependant sur scène le 9 février prochain au Zénith de Paris.