Après l'accusation qui a décrit le chanteur comme "un prédateur" et a démonté un véritable "système", la parole était donnée à la défense de R. Kelly. Leur axe est que le chanteur est un véritable "sex-symbol", ce qui explique son succès auprès de la gent féminine. Si cela paraît difficile à tenir, c'est pourtant exactement ce qu'a fait son avocat, Deveraux Cannick.
"Son label a commencé à le promouvoir comme un sex-symbol, un playboy, alors il a commencé à vivre une vie de sex-symbol, de playboy. Où est le crime là-dedans ?"
Alors que son client risque la prison à vie pour extorsion, exploitation sexuelle de mineure, enlèvement, corruption et travail forcé, on se dit que cette défense est sans doute un peu "légère" et que l'avocat du chanteur va avoir du mal à convaincre le jury, d'autant plus que neuf femmes et deux hommes ont témoigné devant le tribunal fédéral de Brooklyn contre lui, décrivant des viols, des séquestrations, de la pédopornographie et des prises de drogue. Son entourage a aussi été accusé de l'avoir aidé tout au long ses années.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que, malgré tout le talent de son équipe juridique, elle a quand même du mal à trouver des circonstances atténuantes à la star déchue ou même à produire des témoins qui démontraient les témoignages de l'accusation. Alors qu'elle a la parole depuis lundi, elle n'a pu produire des témoins qui, certes, ont assuré n'avvoir jamais vu R. Kelly abuser de femmes mais qui ont aussi dit qu'ils n'étaient pas présents la plupart du temps quand il s'isolait avec ses invitées...
Autre stratégie de la défense, accuser les témoins du procureur d'être uniquement là pour gagner une très grosse somme d'argent
"Beaucoup de gens survivent grâce à R. Kelly. Le sexe pervers, ce n’est pas un crime. Il traitait ces femmes comme des reines."
Vraiment, on persiste à penser que, concrètement, la défense n'a aucun argument à opposer à l'accusation et qu'elle va vraiment avoir du mal à éviter une lourde condamnation pour son client...