Ce n'est un secret pour personne si vous vous tenez un minimum informés : le Congo ne se porte pas très bien. L'Est du pays a été ravagé par la guerre, avec la présence de milices armées, soutenues notamment par certains dignitaires rwandais. Mais la guerre n'est pas le seul fléau qui menace le pays : la corruption et la pauvreté d'une partie de la population sévissent également. Et devant cette situation qui semble s'enliser, Damso a décidé de prendre la parole et de s'adresser directement au président congolais, Félix Tshisekedi, dans une longue lettre.
On a perdu l'habitude de voir des rappeurs s'engager au niveau politique, ou même juste prendre la parole sur des sujets politiques, alors forcément, quand ça arrive, ça surprend. Ce week-end, Damso a fait fort, en envoyant une très longue lettre au président de la RDC Félix Tshisekedi dans lequel il tire la sonnette d'alarme. Une lettre dans laquelle il se positionne en tant qu'enfant de la diaspora, "qui aime encore le Congo malgré la distance", mais aussi en tant que témoin impuissant de la corruption qui gangrène le pays.
La corruption est devenue la langue officielle du pays. Chaque rapport de l'Inspection Générale des Finances est un scandale étouffé. Tout le monde sait. Tout le monde se tait. Tout le monde profite.
Dans sa lettre, Damso fustige la politique actuellement en cours en RDC, avec une justice extrêmement sévère contre les "petits voleurs" pendant qu'elle est laxiste avec ceux qui volent le pays. Il reparle aussi de la situation dans l'Est de pays, avec une guerre qui est devenue un fond de commerce pendant que le peuple subit, ou encore du système de santé avec un budget qui disparaît dans les poches des puissants, ou de l'éducation qui patine, faute de moyens.
Le ton de la lettre est très respectueux, mais on sent quand même toute la colère et l'indignation de Damso, car ce sont des sujets qui lui tiennent à cœur. On ne sait pas quel impact aura la lettre, mais c'est courageux de l'avoir fait. Peut-être que s'il était suivi par d'autres fils de la diaspora, ayant la voix qui porte, ça aurait plus d'impact !

























