"Les rappeurs sont des chattes", chantait Alpha 5.20 il y a des années et il avait raison dans la plupart des cas. Parmi tous les mecs qui jouent les durs dans le rap game, notamment ceux qui font du gangsta rap, très peu d'entre eux vivent ce qu'ils racontent, et on s'en fout un peu : on est là pour l'art, pas que pour le vécu. Par contre, il y en a qui n'inventent rien ou presque, à l'image de Maes, qui est apparemment suspecté d'avoir commandité plusieurs assassinats depuis Dubaï.
C'est la sortie du livre "L'Empire : enquête au cœur du rap français" qui a fait remonter l'histoire de Maes à la surface. Le livre de Simon Piel, Paul Deutschmann et Joan Tilouine veut mettre en lumière les liens étroits entre le grand banditisme et une partie des artistes de rap français. Des liens qui ont explosé entre 2015 et aujourd'hui, vu que l'oseille que peut générer le rap a évidemment éveillé l'intérêt de certains groupes criminels, comme vous avez pu en entendre parler pour la DZ Mafia à Marseille, ou la Black Manjak Family, à laquelle Koba La D est soupçonné d'être lié.
Des histoires qui se savent plus ou moins dans le milieu du rap, mais la révélation la plus inattendue, c'est celle qui concerne Maes. Le Monde a choisi d'en faire une vidéo, puisqu'ils savent probablement que le buzz du rappeur va faire grimper leur nombre de vues. Le rappeur de Sevran aurait donc été menacé (à base de chantage) en 2020, par des mecs de Sevran assez sérieux, qui ont mis feu à des bagnoles sur le tournage d'un de ses clips.
Sauf que le rappeur n'a pas voulu se laisser racketter, et il a riposté, provoquant la fusillade dont tout le monde a entendu parler. Il a ensuite quitté la France pour Dubaï, avec sa famille, mais ça n'a pas suffi à protéger ses proches : son manager s'est fait descendre lorsqu'il est revenu au pays. Dans la suite de la vidéo, les journalistes du Monde racontent que Maes a décidé de se venger, en commanditant des assassinats sur ceux qui sont à l'origine de tout ça. C'est pour cette raison qu'il aurait été fiché par Interpol, et qu'il a ensuite fui Dubaï pour éviter l'extradition, avant de se faire choper au Maroc.
Une histoire incroyable, et quoiqu'il en soit, force à lui dans son épreuve qui ne doit pas être facile et qui n'est probablement pas terminée. Et il a eu clairement raison de ne pas se laisser faire, même si, ne nous mentons pas, c'est aussi cette règle de l'omerta qui l'a poussé à régler ses problèmes tout seul plutôt que d'aller voir la police. Actuellement, il doit encore être en attente de son extradition vers la France. Quand on vous dit que le crime ça paie pas...













































