Il y a quelques semaines, l'ambiance était à la victoire dans le camp Diddy, après une "victoire" lors de son procès pour trafic sexuel. Il a été reconnu non coupable de ces charges ce qui lui évite la perpétuité, mais a tout de même été désigné coupable de transport à des fins de prostitution et risque jusqu'à 20 ans fermes. Pas grave pour le mogul, qui pouvait compter sur le soutien du président Trump depuis le début de l'affaire. Enfin, c'est ce qu'il croyait : finalement, il va devoir se débrouiller sans grâce présidentielle.
C'est en effet l'information qui a circulé pendant tout le weekend : Donald Trump rechigne un peu à accorder sa grâce à Diddy. Il avait pourtant promis, il y a plusieurs mois, de se pencher sur le dossier si jamais il était maltraité pendant son jugement. Mais lors d'un récent entretien donné à Newsmax le samedi 2 août, le président s'est montré beaucoup, beaucoup plus prudent :
Quand je me suis présenté aux élections, il était très hostile. C'est difficile, nous sommes des êtres humains. Et nous n'aimons pas que certaines choses brouillent notre jugement, n'est-ce pas? Mais quand vous connaissiez quelqu'un et que tout allait bien, puis que vous vous présentez aux élections, et qu'il fait des déclarations terribles...
En clair, Trump hésite à accorder sa grâce à Diddy parce que ce dernier ne lui a pas assez léché les bottes (ou autre chose) pendant sa dernière campagne présidentielle. Le politicien a pourtant déjà accordé presque 1600 grâces en seulement 6 mois d'exercice, parmi lesquelles on retrouve, étrangement, beaucoup de terroristes qui avaient marché sur le Capitole (environ 1500) lors de la défaite de Donald en 2020. Le message qu'il veut faire passer est donc plutôt clair : si vous voulez sortir de prison, supportez le président.
Ce qui est moins clair, en revanche, c'est que des rappeurs et hommes d'affaires assez riches comme Snoop Dogg ou 50 Cent ont donc clairement apporté leur soutien au président, sans doute en espérant en retirer des bénéfices, mais en laissant donc tous leurs "frères" du hood se débrouiller avec leur misère.
