Si le rap français n'a pas toujours bonne presse auprès des médias généralistes, on dirait quand même que le vent a bien tourné en notre faveur depuis les années 90 et que désormais, ils n'hésitent pas à nous ouvrir les bras, conscients que c'est dans leur intérêt s'ils veulent toucher les jeunes. C'est notamment un vrai succès de pouvoir voir des documentaires sur DJ Mehdi via la chaîne Arte. Et c'est un plaisir assez fou de voir le documentaire récompensé lors d'une cérémonie aussi prestigieuse que celle des Victoires de la Musique 2025.
Une cérémonie qui a eu lieu le soir du 14 février, le jour de la Saint-Valentin, ce qui fait que beaucoup d'entre nous n'ont pas eu le temps de la regarder (booouuuh, les vilains canards !). Dommage, car pour une fois, un véritable monument de l'histoire du rap français y a été mis à l'honneur : la série documentaire "DJ Mehdi : Made In France" a en effet été récompensé de la Victoire de la Création audiovisuelle de l'année, devant "La Grâce" d'Alain Chamfort et "Neverender" de Justice.
“C’est pour toi, Mehdi.” 🙏
— France tv (@FranceTV) February 14, 2025
Thibault de Longeville accepte la Victoire de la Création Audiovisuelle pour “DJ Mehdi : Made in France” et rappelle l’importance des musiques rap et électro en France.
Le direct : https://t.co/FmcPUUPsQc#Victoires2025 pic.twitter.com/psbVyfN7iQ
C'est donc le documentaire réalisé par Thibaut de Longeville qui a finalement été décoré au terme de la cérémonie, preuve que l'histoire de ce grand monsieur du rap français, qui se cache notamment derrière les succès de Kery James, le 113, Rohff, Intouchable et bien d'autres encore, a passionné tout le monde, à part les deux grincheux habituels du rap français, qui avaient essayé de clasher l'œuvre sur les réseaux, sans grand succès.
Si vous vous dites amateur de rap et que vous n'avez pas encore vu le docu, on vous conseille évidemment de vous y mettre, d'autant qu'il est accessible gratuitement sur le site d'Arte, et que Mehdi était un vrai pilier du rap game pendant les années 95 à 2005, et que son influence et sa liberté continuent d'inspirer les beatmakers d'aujourd'hui.