La drill : un règne moins imposant, mais une influence toujours massive
Après avoir secoué tout le rap français entre 2020 et 2023, la drill pure est moins omniprésente… mais elle n’a rien perdu de son impact. Les codes — kicks secs, 808 violentes, flows hachés — se retrouvent désormais partout, même dans des sons qui ne sont plus “officiellement” drill. Gazo, Kerchak, Ziak, Ashe 22 ou UFO continuent d’imposer des variations plus mélodiques, plus électroniques ou plus UK. La drill ne domine plus, mais elle s’est incrustée dans l’ADN du rap français.
En 2026, la drill pourrait reprendre de la vitesse si une nouvelle vague d’artistes arrive avec une vision plus futuriste, où techno, électro et ambiance cinématique se mélangent. Ce n’est plus un style, c’est une bibliothèque de codes que le game réutilise à volonté.
L’afro : le style qui plaît partout… et qui pourrait bien gagner
Si un style semble taillé pour dominer 2026, c’est bien l’afro. Amapiano, afropop, afro-trap, afro-house… la palette est immense. Les artistes francophones comme Tiakola, Naza, Tayc, Dadju, Franglish, ou encore Gims ont ouvert la voie, mais depuis deux ans, une nouvelle génération pousse encore plus loin la fusion entre sonorités africaines, mélodies digitales et rythmiques dansantes.
L’afro séduit le grand public, cartonne sur TikTok, fonctionne en radio, en club, dans les festivals… C’est la musique la plus “globale”, celle qui peut traverser les frontières et toucher le public français, africain, belge ou canadien en même temps. En streaming, l’afro dépasse souvent les titres rap classiques.
C’est tout simplement le style qui met tout le monde d’accord, et en 2026, il pourrait devenir le son dominant si les artistes continuent à le réinventer, notamment avec des influences caribéennes ou latines.
Trap et électro : les styles qui préparent la surprise
La trap n’est plus le moteur principal du rap, mais elle revient en force grâce à des artistes qui la modernisent : tempi plus lents, prods minimalistes, flows posés mais techniques. Laylow, Hamza, La F, J9ueve ou So La Lune montrent qu’une trap introspective, presque spatiale, séduit toute une génération.
De son côté, l’électro gagne du terrain dans le rap : synthés puissants, basses rondes, influences club, ambiance rave… Les frontières sautent. De plus en plus de rappeurs posent sur des prods directement inspirées de la techno, de la house ou de la pop électronique. PLK, SCH, Werenoi, SDM ou Freeze Corleone ont déjà flirté avec ces textures plus futuristes.
Entre l’énergie club et la modernité des synthés, l’électro possède un potentiel énorme pour 2026. Si un artiste sort le bon hit au bon moment, l’électro-rap pourrait devenir “LE son” de l’année.

























