Booba, Rohff, Fianso, Salif, PNL, ... : le PSG dans le rap français

Booba, Rohff, Fianso, Salif, PNL, ... : le PSG dans le rap français

Un petit florilège des fois où les rappeurs ont été les plus inspirés en parlant du PSG.

Vous le savez, à part si vous étiez coincés dans une grotte sans Internet : le PSG a remporté la Ligue des Champions le 1er juin 2025. La première de leur histoire, et les fans ont célébré ça comme il se doit (un peu trop parfois même). Et forcément, ça nous a donné envie de se replonger dans les archives pour aller déterrer les fois où les rappeurs français ont été les plus inspirés en parlant du club de la capitale, ou de ses joueurs ! C'est parti pour la liste.

Booba "Jour de Paye"

On commence par la ref qui est peut-être la plus évidente, et qui a été le plus citée ces derniers jours : "Si tu m'vois enculer ta dinde, ne crois pas qu'je fête Noël, dangereux banlieusard, ici c'est Paris, fuck l'OM". Pas besoin d'explication de texte, juste un peu de provoc, comme B2O aime bien le faire, mais aussi une bonne punchline avec un peu d'humour, à une époque où Booba était clairement sur le trône du game, en reprenant le slogan des supporters parisiens, "ici c'est Paris". Forcément, le morceau est rentré dans l'histoire, en grande partie grâce à cette ligne. 

Salif, "CV"

Avec "Boulogne Boys", on le savait : Salif, un des rois sans couronne du 92, respecté par tous les rappeurs de la génération actuelle, était un vrai fan du PSG. Mais dans "CV", il envoie une petite dinguerie, avec des refs spécialement pour les puristes : "lorsque Ginola et Weah mettaient leur dernier but, j'étais au Bois d'Boulogne cousin, j'niquais mes premières putes". Ginola et Weah, deux véritables légendes du PSG, parties du club en 95, au moment où Salif allait donc faire ses bails dans le célèbre "Bois de Boubou", pas très loin du Parc des Princes justement. Un bel hommage au PSG, celui d'avant le Qatar, qui a aussi connu de très beaux moments.

Rohff "Paris"

On parlait des beaux moments du PSG pré-Qatar, mais il y en a aussi eu des mauvais. Des très mauvais, même, puisqu'il y a plusieurs saisons pendant lesquelles Paris était plutôt mal en point, et jouait carrément le maintien, notamment en 2007 ou 2008. C'est à ce moment que Rohff sort "Paris", dans lequel il rappe son amour pour sa ville, mais aussi pour son club : "On supportera le PSG même relégué". Heureusement pour lui, il n'aura jamais eu à le faire, puisque le club n'est finalement pas descendu.

Fianso "Jesuispasséchezso Episode 1"

On avance un peu dans le temps, qu'il s'agisse du rap FR ou du PSG. En 2016/2017, Fianso entame sa remontada dans le rap français, après avoir tant galéré, et éclate tout avec sa série de freestyle "Jesuispasséchezso". Et dans le premier épisode, il rappe un génial : "On t'jette du 4ème, on va pas t'jeter d'lauriers On sort tous d'la fourrière, non-répertoriés Chez nous on fuck le boss, demande à Serge Aurier". Une référence directe à un des plus grands moments de n'importe quoi de l'historie récente du PSG : le live de Serge Aurier, arrière droit à Paris, sur Periscope, dans lequel il insulte Zlatan et Laurent Blanc. Le footballeur sera mis à pied, puis réintégré et transféré la saison suivante. Mentalité 93 !

Niska Freestyle PSG

Peut-être le son le plus emblématique de ces dernières années au sujet du PSG. D'ailleurs, le morceau est tellement emblématique qu'il est quasiment devenu l'hymne officieuse du club, et de certains joueurs. Notamment l'ymne de Blaise Matuidi, cité de nombreuses fois dans la chanson, et qui a même repris la chorégraphie des rappeurs pour célébrer ses buts. Clairement, le titre est rentré dans l'histoire du PSG !

Jazzy Bazz "Ultra Parisien"

On part sur un morceau qui est peut-être moins connu, mais dans lequel on ressent beaucoup d'émotions, de la part d'un rappeur qui a véritablement connu les tribunes du Parc des Princes (la tribune G plus exactement), bien avant le Qatar, avant le plan Leproux.  Jazzy Bazz, figure bien connue du rap parisien, était abonné en tribune G depuis ses 14 ans, et il a assisté à la guerre encore Boulogne et Auteuil, les deux tribunes historiques du club, qui a servi de prétexte aux autorités pour dissoudre les groupes de supporters. Un vrai beau morceau, avec des prises de positions fortes, on n'est pas sur de la petite ref en speed, là c'est le cœur qui parle.

Sadek "Roulette russe 10"

Des références au PSG, Sadek en a fait pas mal. Car Johnny avait l'air d'être un mec qui suivait le foot d'assez près, et en tant que banlieusard, il supporte le club de son coin. Dans son titre "ROulette Russe 10", il fait une punchline qui fera plaisir aux anciens : "le but c'est pas d'arriver comme Neymar, c'est d'repartir comme Pauleta (légende)". Une phrase terriblement vraie : aujourd'hui, tout le monde respecte Pauleta en tant qu'homme et en tant que joueur, pour ce qu'il a fait et pour son comportement. A l'inverse, tout le monde se fout complètement de Neymar, ses 6 mois de blessures par an, son manque de professionnalisme et de classe, et sa carrière qui a explosé en vol. Dommage, car le talent du gars est peut-être un des plus grands qu'on ait vu dans le foot.

Seth Gueko Titi Parisien (remix)

On enchaîne avec une autre ligne qui fait référence au PSG. Pas forcément la plus marquante de l'historie, ni la plus grosse punchline, mais elle est touchante. Car le morceau original sort début novembre 2015, quelques jours avant les terribles attentats du Bataclan. Et très vite, la jeunesse parisienne fan de rap en fait une sorte d'hymne, ce qui va inciter le Barlou à faire un remix, avec Nekfeu et Oxmo, encore plus réussi, avec un clip sobre, mais terriblement efficace. "PSG sur l'maillot, comme Paris Seth Gueko", voilà comment Seth Guex scande son amour pour sa ville, et c'est beau.

PNL "Kuta Ubud"

Evidemment, il n'y a pas que les anciennes générations qui font des références au PSG, même aux joueurs qui étaient là avant le Qatar. Notamment Pauleta, qui garde une place de choix dans le cœur des vrais supporters du PSG, notamment dans celui d'Ademo, qui, sur le derneir album de PNL, dans "Kuta Ubud", nous lâche un "J'descends la pente, j'fais l'avion comme Pauleta". Un clin d'œil à la célébration du légendaire attaquant portugais, qui courrait en écartant les bras après avoir marqué. Et comme il a fini plusieurs fois meilleur buteur du championnat, on peut dire que sa célébration a été vue par des millions de personnes, et a marqué les esprits !

Ninho "Kitchen"

On termine cette liste (un peu longue) par Ninho, un des plus gros vendeurs du rap FR actuel, qui vient de remplir le Stade de France. Si NI donne l'air d'être un jeune, ça fait déjà plus de dix ans qu'il est là et surtout, il a maintenant 29 ans : elle est loin l'époque de "Binks to binks 1". Et même si son pseudonyme de rappeur veut dire "enfant," il n'hésite pas à rappeler que lui aussi, c'est un peu un ancien : "Jsuis d'la génération Pauleta, émeutes 2005, le bruit des sirènes". En quelques mots, il arrive à planter le décor, celui du milieu des années 2000, avec beaucoup de tensions sociales, mais aussi avec Pauleta qui enfilaient les buts comme des perles. Eh oui, NI aussi est un supporter du PSG depuis son plus jeune âge !