Inversion Festival : l’interview de Pip Millet

La chanteuse anglaise a répondu à nos questions.

Pip Millet était de passage à Lyon pour la première fois, à l’occasion du Festival Inversion à Lyon. L’artiste de 24 ans, considérée comme la relève de la soul britannique s’est prêtée au jeu des questions/réponses juste avant son passage sur scène.

Il s’agit de ta première fois à Lyon, est-ce que c’est ta première fois en France également ?

Ma première fois en France était il y a un mois à peu près, lorsque j’ai donné un concert à Paris. J’ai adoré Paris, mais j’aime beaucoup Lyon aussi.

Ce sont tes parents qui t’ont transmis cette amour pour la musique quand tu étais jeune c’est bien cela ?

Oui, ma famille a toujours écouté beaucoup de musique, mon frère préparait des playlists sur CD pour la voiture puis à mes neuf ans j’ai eu mon premier iPod et oui, ça a vraiment changé ma vie. C’était juste moi et la musique sur un terrain de jeux.

Qui d’autre a été une source d’inspiration dans ta jeunesse ?

J’étais obsédée par Bob Marley, j’adorais énormément Bob Marley, Amy Whinehouse, Paolo Nutini.

Justement, tu es régulièrement comparée à d’autres artistes féminines telles qu’Amy Winehouse ou encore Jorja Smith, comment est-ce que tu prends ces comparaisons en tant qu’artiste ?

Plutôt bien. Je veux dire, parfois les gens me comparent à certaines artistes et c’est vrai qu’on me compare beaucoup à Jorja Smith alors que nos voix ne sonnent pas du tout de la même façon. C’est un compliment sympa, mais des fois j’ai l’impression que c’est une comparaison basée uniquement sur une question de couleur. On est toutes les deux métissées, on fait de la soul. Alors que si vous écoutez nos voix, elles n’ont rien à voir. On a déjà eu l’occasion de se produire au même endroit et nos voix ne se ressemblent pas du tout. Mais les gens ont tendance à faire ça, ils vont directement à la facilité.

Avec quel artiste rêves-tu de travailler un jour ?

Je rêverais de pouvoir travailler un jour avec Nas et aussi avec James Blake. Ce sont les deux personnes qui sont vraiment au top de ma liste et que j’admire énormément. C’est le rêve.

En tant que chanteuse soul et aussi RnB, est-ce qu’il y a un autre style musical que tu aimerais tester un jour ?

Je ne sais pas, je pense que ça me ferait un peu peur de faire quelque que je ne connais pas vraiment. Je pense que je créée de la musique qui est une sorte de mélange de toutes les musiques que j’écoute au quotidien et ce n’est pas comme si j’écoutais beaucoup de rock par exemple, mais on verra bien par la suite.

Après deux EP, c'est quoi la suite ? Est-ce qu’on pourrait peut-être s’attendre à un projet prochainement ?

Peut-être que je travaille sur quelque chose…on verra bien, soyez attentif.

Aujourd’hui tu fais partie de la programmation d’un festival lyonnais et justement, après une longue période sans concerts ou festivals, est-ce que tu sens une grande différence entre l’avant et l’après Covid ?

Honnêtement c’est difficile à dire parce qu’avant le Covid, je n’avais pas fait énormément de scènes alors je n’ai pas trop été impactée par cela. J’avais sorti beaucoup de morceaux, mais je n’avais pas trop performé, je n’ai pas eu le temps de le faire. Je ne sens pas de grosses différences et je me sens très chanceuse de pouvoir dire ça. Pour moi ça s’est bien passé. Mais je dois dire que je suis contente de pouvoir enfin faire des shows puis tout le monde en parlait d’une certaine manière "J’ai fait deux, trois shows" et moi ce n’était pas vraiment le cas. Par exemple, j’ai fait des festivals seulement après le Covid. Mais cette année est une grosse année pour moi en termes de festivals. J’en ai fait deux l’année dernière et cette année j’en ai fait un la semaine dernière à Dijon, la semaine prochaine j’en ai encore un qui arrive et en octobre je pars en tournée dans toute l’Angleterre.