Orelsan : on était à l'Accor Arena

Et on n'a pas été déçu...

Il faut avoir une sacrée confiance en soi pour débuter un concert à l'AccorHotels Arena comme l'a fait Orelsan lors de sa deuxième soirée dans cette salle, le mercredi 16 mars 2022. Il commence seul, lumières dans la salle totalement allumées. Puis, au fur et à mesure qu'il avance dans ses paroles, il est rejoint un à un par Skread et les autres musiciens. Mais les lumières sont toujours totalement allumées. L'ambiance est celle d'une MJC alors qu'il y a 20 000 personnes dans la salle. Puis les premières lights arrivent, comme celles de Gifi. Vous avez compris. Orel interprète "Défaite de famille". Finalement, le rideau s'ouvre et la "véritable intro" débute. Le rappeur caennais nous invite alors dans une aventure spatio-futuriste et les images des écrans géants installés derrière les artistes vont devenir alors une partie intégrante du show, c'est parfois même impressionnant et clairement, quand on parle de voyage, on n'exagère pas.

A l'avant-scène, le rappeur caennais déroule les titres de son dernier album événement, "Civilisation". Pour ne pas totalement perdre les fans de la première heure, il compile dans des medleys ultra rythmé des morceaux incontournables de sa carrière comme "Jimmy Punchline" ou "Mauvaise idée". D'autres auront droit à une version longue comme "Le chant des sirènes" ou "La terre est ronde", un classique.

Le show ne connaît aucun temps mort et même le passage au cours duquel deux jeunes fans s'affrontent lors d'une partie de son jeu vidéo sonne comme une respiration avant une fin de concert sous tension. Car Orelsan est une bête de scène, on le savait déjà mais il fait aussi une chose rare, il n'hésite pas à changer les prods de ses morceaux pour apporter une touche de nouveauté supplémentaire. Finalement, on ne voit pas passer les deux heures de concert et on kiffe aussi quand Gringe le rejoint pour quelques titres des Casseurs Flowters. On aurait peut-être aimé voir quelques invités de plus mais c'est vraiment pour trouver quelque chose à dire... Car sa proximité dans une salle aussi grande que Bercy est sa vraie force. Surtout que depuis la diffusion du documentaire sur sa carrière, on sait bien qu'il est comme nous. Enfin, pas sûr quand même qu'on aurait réussi à retourner cette scène comme il l'a fait.

Bravo Orelsan !

Grégory Curot

(Merci à Félix pour la vidéo !)