Originaire de Croydon, dans la banlieue du sud de Londres, Stormzy a pris la voie rapide pour le succès. Comme beaucoup de rappeurs de sa génération, c'est avec des freestyles postés sur YouTube qu'il se fait connaître dont l'un, "Shut Up", compte presque 100 millions de vues aujourd'hui.
Et, on a beau dire ce que l'on veut sur Kanye West mais il s'est rarement trompé sur les artistes avec qui il collabore. Alors quand il invite le rappeur londonien à monter sur scène en sa compagnie lors de la cérémonie des Brit Awards en 2015, la carrière de Stormzy est définitivement lancée.
Adidas ne s'y trompe pas non plus et lance une campagne en Angleterre dans laquelle Stormzy est la tête d'affiche en compagnie de Paul Pogba...
Forcément, quand son premier album, "Gang signs and prayer" sort en 2017, c'est la consécration à tel point que l'artiste d'origine ghanéenne devient le premier rappeur anglais à placer un disque #1 des charts en Angleterre. Le succès est tel qu'il remporte également deux BRIT Awards de l’album de l’année et artiste masculin de l’année. Il enchaîne avec le festival de Coachella et le Wireless festival en 2018 où il est tête d'affiche en compagnie de Drake.
Cette année, il signe son grand retour avec son deuxième album "Heavy Is The Head" annoncé déjà par des records. Quand le premier extrait, "Vossi Bop" sort en mai de cette année, Stormzy se place directement numéro des classements anglais et devient là encore le premier rappeur anglais à réussir cette performance. Il a aussi battu record de streams pour un titre rap sur le territoire anglais en première semaine et il est cette année l'artiste dont le clip le plus visionné en Grande-Bretagne. Résultat, le voilà headliner au festival de Glastonbury devenant le plus jeune artiste solo à atteindre cette position depuis David Bowie...
Très impliqué dans sa communauté, Stormzy est un artiste engagé. Avec son freestyle #BritsSoWhite 2016 il met le doigt là où ça fait mal et critique le manque de diversité dans le nominations. Par la suite, il réussit à faire évoluer le panel de votants en faveur de la diversité. Avec le succès, il a créé une maison d'éditions, Meryl Books, qui publiera chaque année l’ouvrage de jeunes auteures entre 16 et 30 ans qui n’arrivent pas à se faire entendre. Il a aussi un label, #merky. Avec l’université de Cambridge, il mis en place une bourse, la Stormzy scholarship qui financera les études de deux étudiants noirs admis à Cambridge, afin de lutter contre la sous-représentation des minorités dans les meilleures universités.
Mais plus que des mots, Stormzy, c'est surtout de la musique. Et son deuxième album, "Heavy Is The Head" est là pour ça. Equilibré, réussit, surmontant sans faille les pièges du second opus, Stormzy devrait franchir un palier en plus grand encore en s'imposant partout dans le monde. Mais le mieux, c'est encore de vous laissez vous faire votre propre avis. Alors, comme on est sympa, vous n'avez même pas à chercher, juste à cliquer plus bas.