Booba : politique, religion, rêve... La suite de l'interview est sortie !

Dans la deuxième partie de son interview à Brut, Booba se confie sur ses convictions et son quotidien. Politique, religion, rêves et famille... Il dit tout !

Ça y est ! La seconde partie de l'interview de Brut est sortie. Et elle est plus intimiste que la précédente. Booba se livre sur ses convictions politiques et religieuses. Il parle aussi de sa famille, de sa vie à Miami et de ses projets. Un B2O comme vous ne l'avez jamais vu. 

"Nul, nul. C'est nul. Tout est nul". Ce sont les premiers mots qui sortent de la bouche du rappeur quand on lui parle du Président Emmanuel Macron. Il est très loin d'adhérer à la politique qui est mise en place en France. Il donne raison aux gilets jaunes et comprend leur colère : 

"Je me dis que c'est fantastique. Que c'est incroyable que tous ces gens envahissent les Champs Élysées alors qu'on fait partie du G8. C'est la plus belle avenue du monde. On a les meilleurs vins. C'est complètement lunaire pour moi. Bien sûr que je les comprends. C'est en face que je ne comprends pas. Le peuple je le comprends toujours, je suis le peuple. Déjà je ne comprends même pas comment certaines personnes arrivent à survivre avec si peu d'argent, avec si peu de moyens."

Booba s'interroge sur ce monde auquel il appartient. L'actualité le touche, le fait sourire "nerveusement", le révolte : 

"Le dernier truc qui m'a fait sourire tellement c'est tragique, c'est un sourire nerveux, ce sont les migrants. A Fleury dans ma cellule je me tapais les infos en boucle. Je voyais que des misères. Je me rappelle il y avait les affaires de prêtres pédophiles. Personne en garde à vue, c'est incroyable. Les migrants aussi ou on laissait les bateaux au large avec des enfants et des femmes en train de mourir. Et que c'était la guéguerre pour savoir qui va les accueillir. Je trouve ça incroyable." 

C'est presque de la résignation que l'on perçoit dans la voix de l'artiste. Il est résigné face aux injustices, à cette politique qui pour lui rime avec hypocrisie. 

Autre sujet abordé : la religion. Et sur ce point, Booba est unanime : 

"Je m'y suis intéressé. Ma famille est musulmane, ma mère n'est pas croyante. C'est pas que c’est pas mon truc, c’est juste que je trouve que c'est personnel. Je ne pense pas qu'on doit l'afficher."

Qui dit religion, dit discrétion donc pour Kopp. Pour lui, on ne peut pas tout afficher. A l'instar de ses enfants, qu'il montre souvent sur son instagram. Du moins sa fille plus que son fils. Ce dernier n'est pas "un showman"

Booba confesse avec une tendresse qu'on lui connaît peu : "Je mets en scène ma fille parce que c'est elle qui se met en scène. C'est une énergie brute. Quand elle se met à chanter je la trouve incroyable. (...) Je ne suis pas quelqu'un qui peut supporter de ne pas s'occuper de ses enfants. D'être séparé et de les voir pendant les grandes vacances ou un week-end sur deux. Ca, ca marche pas avec moi." 

A Miami avec ses enfants, Booba est "Monsieur tout le monde", c'est pour ça qu'il s'y plait autant. Il affirme : "Ici je suis peu connu, c'est rare qu’on me reconnaisse." 

A la fin de l'interview, le rappeur parle de son avenir. Il explique : "J'ai des projets, l'octogone, une tournée après mon prochain album que je suis en train de préparer. J'ai ma marque de vêtement, je produire une dizaine d'artistes. Faut que j'aille dans l'espace." 

Rien que ça. En tout cas, c'est tout ce qu'on lui souhaite.