Era Istrefi, le ''bonbon'' de l'année ?

Era Istrefi, un nom qui ne vous dit pas grand-chose et c'est normal.

Néanmoins, ce doux patronyme viendra sans doute vous chatouiller les oreilles, nous en sommes sûrs. A mi-chemin entre la pop et le RnB, la musique de la belle Era a tout pour dépasser les frontières, à commencer par des Racines qui comptent…

Au-delà d'un style et d'une attitude dont on parlera plus tard, concentrons-nous sur le  début de l'histoire.
Era Istrefi est née il y a 21 ans à Pristina, une ville aux plusieurs facettes.
Dans les années 1990, les combats font rage entre les différentes communautés d'un pays divisé, la Yougoslavie. Pristina, aujourd'hui capitale du Kosovo, est même le point d'orgue d'une des guerres modernes les plus sanglantes de ces dernières décennies.
Une guerre fratricide qui voit s'affronter les slaves d'un côté et les albanais de l'autre. Un contexte particulier qui a d'ailleurs amené Era à éclore.
Tout comme une certaine Rita Ora

Oui, la chanteuse Rita Ora est elle aussi originaire de Pristina. Néanmoins, le parallèle s'arrête net.
Si la première a dû rejoindre l'Angleterre avant de faire partie de l'écurie de Jay Z, la seconde est restée fidèle à ses racines.
Ainsi elle écrit la plupart de ses tubes en Albanais et le clip de son hit "Bonbon" a même été réalisé au Kosovo.
De quoi classer un peu plus l'artiste dans le rayon des surprises.
Enfin, le patrimoine génétique de notre Era peut expliquer son implication...

Oui, la kosovardo-albanaise ne sort pas de nulle-part.
Si ses racines importent autant, c'est bien car son arbre généalogique s'affiche comme puissant. Un arbre bien implanté aux branches robustes.
Notre belle est ainsi la fille d'une célèbre chanteuse des années 80, Suzana Tahirsylaj.
Grande star de la famille, sa sœur Nora Istrefi n'est pas en reste, elle aussi ayant connu un énorme succès au milieu des années 2000 dans la chanson.
De quoi inspirer une Era encore adolescente.

L'adolescence justement, à première vue la chanteuse n'en est pas encore sortie.
Traits juvéniles, chevelure rasta rouge et piercings un peu partout, Era à l'attitude de ceux qui veulent vivre plus vite que les autres.
Un style qui transparait aussi bien dans ses vidéos que sur son Instagram.
A la manière d'une Rihanna des Balkans, elle documente sa vie professionnelle et personnelle entre selfies quotidiens et photographies de ses concerts.
Sachant magner l'image, Era a goûté à la polémique via le clip  "E dehun" dans lequel elle danse à moitié nue dans une église orthodoxe.
Engagée, elle défend les droits LBGT, ce qui est loin de passer inaperçu…

Finalement, au-delà d'une dégaine qui détonne c'est bien sa musique qui marque : une sorte de Pop/RnB pour club.
Des productions dans un style à la Diplo, un beau et savant cocktail entre trap, pop, électro et ragga... le tout en Albanais, on vous l'avait dit, Era Istrefi promet.

Un bonbon plus acidulé que sucré, apte à franchir les marches du succès.
Attention, ça pique en bouche !



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