Akhenaton reste toujours dans l'actualité, particulièrement quand elle chargée comme actuellement. Alors que la pandémie mondiale de coronavirus entraîne un nouveau confinement en France, le rappeur d'IAM sort un livre et un vinyle. Le projet "La faim de leur monde" dénonce "l'appétit démesuré de certains et d'un système qui nous amène à la catastrophe". Comme depuis le début de sa carrière, le Marseillais se tient vent debout quand la situation l'exige, loin de toute considération commerciale.
Dans "La faim de leur monde" qui fait évidemment référence au morceau "La fin de leur monde" d'IAM, AKH propose un livre de 80 pages et un vinyle avec deux gros morceaux de 19 minutes chacun, l'un rappé par le Marseillais lui-même, l'autre par Napoleon Da Legend. A noter que les deux artistes viennent aussi de sortir un projet commun "The Whole in my Heart, Part.1" sur lequel Chill a produit pour le rappeur américain.
Dans une interview donnée à France Info, AKH explique que le titre de son projet évoque "l'appétit démesuré de certains et d'un système qui nous amène à la catastrophe". Pour le format, le leader d'IAM pensait plutôt à de la "poésie, d'une réflexion sur la vie, dans un format très japonisant, comme des petits haïkus" mais un événement majeur de sa vie personnelle l'a obligé à revoir ses plans. Sa mère est décédée en 2020 et cela a influencé son travail : "Il y a un peu la main de ma mère sur l'écriture, un héritage des discussions que j'avais avec elle", raconte-t-il. On y retrouve donc son "amour des gens", "avec une barre de tolérance beaucoup plus élevée" que celle du rappeur. Cela n'empêche pas son texte d'être une constatation sans fard des problèmes actuels et de "l'impasse dans laquelle on a orienté le monde" à cause de ceux qui "pensent je" plutôt que de "penser nous" et en ignorant une "approche écologique" des choses.
Pour Akhenaton, "la culture est toujours en pointe de la société, pour les bonnes choses comme les mauvaises", c'est sans doute pour cela qu'IAM devait être la tête d'affiche du concert test qui devrait se dérouler en avril au Dôme de Marseille avant d'être reporté. "Avec des masques, des jauges adaptées, un concert n'est pas plus contaminant que le métro, le train, l'avion ; on est montés en TGV sur Paris, c'était un live de gens très stressés", sourit, un brin désabusé, le rappeur marseillais.