Tu peux insulter le maire de ta ville sur ton blog. C’est la justice qui le dit.
Le 5 janvier 2007, un blogueur habitant de Puteaux, la ville des Hauts-de-seine, a écrit sur son blog cette phrase :
«Et oui, la maire de Puteaux fait sa pute. Elle se vend, offre des cadeaux, promet tout et son contraire et prévoit tout pour se faire réélire en 2007 et 2008».
L’auteur de ce blog s’appelle Michaël Attia. Cette phrase lui a valu un procès.
La députée-maire UMP de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, avait en effet porté plainte pour diffamation.
Le 17 novembre, le tribunal de grande instance de Paris a tranché: la maire de Puteaux a perdu le procès.
Selon le tribunal, il s’agit «d'une libre critique des promesses d'un candidat dans un contexte de campagne électorale, en vue des élections législatives de juin 2007, puis des municipales de mars 2008.»
Toujours selon le tribunal, le propos «n'affirme ni n'insinue que la partie civile achèterait les électeurs ou se livrerait à des actes pénalement répréhensibles à cet égard comme elle le prétend à tort».
En clair, si le blogueur qualifie la maire de prostituée, c’est au sens figuré et pas au sens propre…
Quoiqu’il en soir, les propos tenus dans le blog sont bel et bien «injurieux». Sauf que, ironie de l’histoire, la partie civile «n'a malheureusement pas fait le choix de poursuivre cette qualification». Ce qui a permis la relaxe de Michaël Attia.
S’il avait été attaqué pour injures, il aurait sans doute été condamné.
De toutes façons, ce jugement n’a été prononcé qu’en 1ère instance… la maire UMP de Puteaux pourrait bien faire appel.