Donald Trump élu pour la seconde fois
Les élections américaines sont toujours assez plaisantes et drôles à suivre, à part si on est noir ou mexicain, auquel cas ça peut faire un peu peur. Désinformation de masse, insultes racistes, sexistes, préjugés invraisemblables (les haïtiens qui "mangent les chiens" cette année), provocations, aussi bien du côté Démocrate que Républicain. Ca donne à l'élection un petit côté "cirque" qu'on apprécie lorsqu'on est pas concerné. Lors de la journée d'hier, on a appris que c'était finalement Donald Trump qui sera le président des États-Unis pour les 4 prochaines années. Une réélection surprenante, alors qu'il avait échoué en 2020, et qui a provoqué pas mal de réactions, notamment dans le rap game US.
THANK GOD
— Lil Pump (@lilpump) November 6, 2024
MAGA 🇺🇸🇺🇸🇺🇸🇺🇸🇺🇸🇺🇸🇺🇸🇺🇸🇺🇸🇺🇸🇺🇸 pic.twitter.com/Q1NTuVRuDW
Le rap US divisé
On en a parlé en début de semaine : le rap US a longtemps été politisé. Si on parle au passé, c'est parce que désormais, il l'est beaucoup moins, et surtout les convictions affichées par les rappeurs sont beaucoup plus "fragiles" et changeantes. Finalement, ils commencent petit à petit à ressembler aux politiciens... On va donc voir ce que le game pense de l'élection de Donald Trump ! On a notamment eu droit à un post de 50 Cent un peu surprenant, sur lequel on le voit en train de serrer la main au président, et en légende on peut lire : "Rien à foutre de comment se passe le combat, je reste du côté des gagnants. Je ne comprends toujours pas ce qui se passe. Félicitations". Une réaction surprenante, pour celui qui déclarait il y a quelques jours en interview avoir refusé 3 millions pour rapper dans un meeting de Trump.
La rappeuse Cardi B, qui avait affiché son soutien à plusieurs reprises à la candidate démocrate et malheureuse Kamala Harris, a elle était beaucoup plus franche et beaucoup plus courageuse, même si ça ne va peut-être pas aider son image publique... Dans une vidéo postée notamment sur Twitter, on peut la voir dire qu'elle vous "déteste tous", en allant même jusqu'à dire "c'est pour cette raison que certains états vont être frappés par des ouragans". La vidéo a ensuite rapidement été supprimée des réseaux sociaux.
@realDonaldTrump CAN U PARDON ME ON MY FED CASE ? i’m a NON VIOLENT FELON. THE COURTS RULED THAT a NON VIOLENT CANNOT BE CHARGED WITH A 922g .THE JUDGE DISMISSED MY CASE BUT THE RULING HAS BEEN APPEALED‼️ SO ONCE AGAIN I WAS INDICTED IM FIGHTING THIS CASE ‼️THIS IS THE EXACT CASE…
— Boosie BadAzz (@BOOSIEOFFICIAL) November 6, 2024
On a également droit à une réaction fortement intéressée de la part de Boosie Badazz, qui a écrit sur Twitter, toujours en lettres majuscules comme un énorme boomer malaisant : "Pouvez-vous me gracier dans mon affaire fédérale ? Je suis un criminel non violent et le tribunal a déjà statué sur le fait qu'un criminel non violent ne pouvait pas être accusé de la sorte". Plus loin dans le message, on peut également lire : "oh, une dernière chose, pouvez-vous vous asseoir avec moi pour qu'on parle du fait de donner l'immunité à la police ? Je pense que ça va motiver la police à commettre des crimes mortels. S'il vous plaît ne faites pas ça. A part ça, félicitations pour votre victoire, faites pleuvoir l'argent et baissez les taxes". Oui, accessoirement, se soucier du sort de ses frères du ghetto, ça peut éventuellement être intéressant... Même si on sent bien que l'important pour Boosie, c'est le fait d'être gracié et la baisse des taxes.
A Convict Can’t Vote but a Convict Can Be President
— Denzel Curry (@denzelcurry) November 6, 2024
Denzel Curry se la joue un peu humoriste, en faisant remarquer qu'aux USA, un homme condamné n'a pas le droit de voter aux élections présidentielles. Par contre, un homme condamné peut être élu président. D'autres, comme Fivio Foreign, Sauce Walka, Shyne, Waka Flocka et Lil Pump, se sont tous félicités de la victoire du Donal Trump. Aux USA comme en France, les rappeurs et les stars continuent donc de voir d'abord leur intérêt personnel en premier, même s'ils seront les premiers à lever le poing en l'air quand un Noir se fera encore une fois étranglé au sol par le genou d'un policier ou tirer dans le dos. Mais d'un autre côté, aucun président démocrate n'a su empêcher les violences policières contre les minorités non plus...