PSG v/s OM - Sinik v/s Soprano

PSG v/s OM - Sinik v/s Soprano
... et vous ???

Depuis jeudi, francefootball.fr vous propose de vivre l'avant PSG-OM à travers quatre entretiens croisés. A quelques heures du coup d'envoi, quatrième et dernier volet avec le face-à-face entre les rappeurs Sinik, fervent supporter du Paris-SG, et Soprano, amoureux du club marseillais.

 

Qu'est ce qu'un PSG-OM pour vous ?
Soprano : C'est un match entre les deux équipes qui donnent du rêve aux gens. Pour nous, Marseillais, c'est l'occasion de battre le club de la capitale. Après, c'est aussi la rencontre entre deux publics pleins de ferveur et c'est explosif. Ça crée de bonnes soirées où l'on peut bien se chambrer et s'amuser.
Sinik : Déjà, ça représente l'humeur des quinze prochains jours. Une défaite me fout le cafard pendant deux semaines. Quand t'es supporter d'un deux clubs, c'est LE match à ne pas perdre. Il y a une telle rivalité, cette rencontre représente tant de choses. Ce sont les matches de l'année, généralement il y en a deux et il ne faut pas se manquer.

 



Comment se vit ce classique du football français ?

So. : Avant, on est toujours entre potes à s'ambiancer. Mais, dès que le match commence, on est tous concentrés. Tu ne peux pas parler à ton collègue pendant la rencontre. Si on perd, c'est comme si on avait touché à notre fierté. Il m'est arrivé de me mettre sur répondeur plusieurs joueurs et de dire que je suis en deuil. Mais si l'OM gagne, je monte à Paris de bon coeur, je vais voir mes collègues qui supportent le PSG et j'en ai beaucoup, je chambre. Le 10 novembre, je suis à l'Olympia (à Paris) et si on perd... des gens vont me faire la misère.
Si. : Au fil de la journée, il y a la pression qui s'installe, l'adrénaline qui monte. Au moment d'aller au match, il y a une certaine excitation et de l'appréhension. Tu sais qu'il va y avoir du monde, de l'ambiance, tu sens que ce n'est pas un match comme les autres. La rencontre, je la vis à 300%. Les gens me prennent pour un fou. Je suis peut-être le mec le plus à fond de la tribune. Pour l'anecdote, j'ai déjà fait peur à des joueurs assis à côté de moi. Michaël Ciani de Bordeaux, je l'ai rendu malade. Une autre fois, j'ai mis un coup de coude à Wiltord. L'an dernier (victoire de l'OM 3-0 au Parc, Ndlr), au premier but marseillais, j'avais le téléphone qui allait exploser. Je suis assez joueur mais s'il y a bien un moment où je n'ai pas envie de rigoler, c'est bien celui-là. La méthode du j'éteins le téléphone ou du je change de numéro, on la connaît tous.

 

Quel est votre meilleur souvenir d'un PSG-OM ?
So. : C'est particulier puisque ce n'était pas l'OM qui jouait mais c'était tout comme. C'était le PSG-Chelsea (le 3 novembre 2004, victoire de Chelsea 3-0 en C1, Ndlr) quand Drogba marque le deuxième but et va crier Allez l'OM, Allez l'OM devant les supporters parisiens. Le PSG pleurait. J'en avais des frissons et les larmes aux yeux. Le fait d'en parler me donne un sourire extraordinaire.
Si. : C'est un OM-Paris où Ronaldinho avait fait la misère aux Marseillais tout le match (victoire du PSG 3-0, le 9 mars 2003, Ndlr). Et la victoire 4-2 là-bas (le 26 octobre 2008, Ndlr) au terme d'un match à rebondissements.

Et votre pire souvenir...
So. : Justement quand Ronaldinho jouait au PSG. Je l'aimais beaucoup et il nous a fait la misère. Il faisait ses matches les plus extraordinaires contre l'OM et c'était l'enfer.
Si. : L'an dernier, le 3-0 au Parc. A 2-0, j'avais déjà envie de mourir ; au 3e but, j'ai réfléchi comment j'allais procéder. Quand t'es supporter, ce qui est dur aussi c'est de ne pas rêver. On a été pris à la gorge et étouffé dès le début, c'était dur à vivre.

 

Comment allez-vous vivre le match de dimanche ?
So. : Je le verrai chez moi avec mes potes. J'aurai branché Canal + exprès. On va prévoir les pizzas et tout ce qu'il faut.
Si. : Je suis au Parc à chaque match du PSG. Je serai à fond dedans, comme d'habitude.

Votre pronostic ?
So. : Ce sera difficile parce que Paris est bien cette année. Mais l'OM est quand même au-dessus du lot. 1-0 avec un but de Gignac.
Si. : Ce sera plus équilibré que les deux dernières fois (défaites 1-3 et 0-3). Cette année, je crois vraiment à une victoire de Paris : 2-0 ou 2-1 avec, au minimum, un but d'Erding.»

Propos recueillis par Thomas Simon (France Football)