Source : jdd
Joey Starr :. "J'ai mal évalué le truc (...) J'étais à bout, à vif" propos rapportés par Le Parisien, expliqué le chanteur qui comparaissait vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour un énième accès de violence. Cette fois-ci, il lui était reproché d'avoir attaqué... au hachoir un véhicule à bord duquel se trouvaient cinq personnes. Des faits, survenus dans le 11e arrondissement de la capitale, dans la nuit du 31 mai au 1er juin, qui reconduisent aujourd'hui le co-leader du groupe NTM derrière les barreaux. En février dernier, pour sa quatorzième condamnation, le sulfureux rappeur avait déjà écopé de trois mois de prison et de 2 000 euros d'amende pour violences conjugales. Cette fois-ci, Joey Starr, de son vrai nom Didier Morville, a été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme. Il a été écroué dès sa sortie du tribunal.
Pour sa défense, l'accusé, qui descendait acheter des cigarettes, a indiqué à la cour avoir été insulté à deux reprises par les plaignants. L'ancien compère de Kool Shen serait alors remonté dans son appartement pour se saisir du fameux hachoir. En s'attaquant au véhicule des cinq jeunes - quatre hommes et une femme qui ont réussi à prendre la fuite - il aurait alors voulu les "impressionner". Au tribunal, l'ex-compagnon de Béatrice Dalle a en outre précisé qu'il avait passé une partie de la nuit à consommer de l'alcool et de la cocaïne. Raison supplémentaire, selon le procureur, pour le ramener dare-dare en prison. Vendredi, le magistrat avait requis deux ans ferme, au motif que le chanteur avait "un terrain psychiatrique favorable au passage à l'acte et au n'importe quoi". Les juges se sont finalement montrés plus cléments.
Joey Starr a été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme vendredi pour une agression à coups de hachoir le 1er juin dernier à Paris, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat. L'incident n'avait pas causé de blessures physiques.
Le musicien âgé de 41 ans, de son vrai nom Didier Morville, a été immédiatement incarcéré à l'issue de sa comparution au tribunal correctionnel de Paris, a précisé Me Christian Saint-Palais.
Au terme de deux jours de garde à vue, Joey Starr s'était vu notifier des poursuites pour "violences volontaires avec menace d'une arme et destruction de biens privés", selon une source judiciaire.
Quatre personnes ont porté plainte contre lui et l'accusent de s'en être pris à leur véhicule, boulevard Richard Lenoir (XIe arrondissement), auquel il aurait asséné des coups de hachoir. L'un des occupants de la voiture s'est vu prescrire une incapacité totale de travail de 10 jours suite au choc subi. La star aurait été reconnue par des témoins de la scène.
Selon son avocat, Joey Starr se trouvait dans son quartier le 1er juin lorsqu'il aurait entendu une personne l'insulter. Furieux, le rappeur serait remonté dans son appartement, y aurait pris un hachoir et aurait asséné deux coups à la voiture dans laquelle se trouvaient quatre jeunes. Une vitre a été brisée, mais il n'y a pas eu de blessés. Sous l'emprise de stupéfiants, ce qui peut expliquer "sa réaction disproportionnée", Joey Starr a ensuite été hospitalisé, a précisé Me Saint-Palais.
Le 13 février dernier, le rappeur a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois mois d'emprisonnement ferme et 2.000 euros d'amende pour des violences exercées l'été dernier sur son ex-compagne et mère de ses deux enfants. Joey Starr, qui a relancé l'an dernier le groupe NTM avec Kool Shen, compte déjà une quinzaine de condamnations à son casier judiciaire qui datent pour la plupart de la fin des années 1990 et du début des années 2000.
Devant le tribunal correctionnel de Bobigny, il avait notamment écopé de six mois de prison ferme le 16 juin 1999 pour des violences sur son ancienne compagne, Jennifer Gallin. Il lui avait cassé le nez. En février de la même année, il avait été condamné à deux mois ferme par le tribunal de Montpellier pour avoir agressé une hôtesse de l'air dans un hôtel.
Il avait également été condamné à des amendes pour avoir maltraité un singe magot, pour la détention d'un chien d'attaque non-stérilisé et pour des coups et blessures sur un jeune homme à la sortie d'une boîte de nuit parisienne.
En février 2001, il a pris un mois ferme pour détention d'armes et, en 2003, il a écopé de la même peine pour avoir craché sur des gendarmes venus s'interposer dans une rixe à laquelle il était mêlé.