On le sait maintenant, après de nombreuses polémiques et pressions d’associations féministes, l’Union Belge de football avait pris la décision d’écarter Damso de l’hymne National.
Si ce dernier a su régir de la meilleure des manières possibles, en remerciant tout simplement ces femmes pour la promo qu’elles lui ont fait malgré elles pour son album "Lithopédion" qui verra le jour le 15 juin prochain ; une grande figure du féministe a elle aussi donné son avis sur l’affaire.
Il s’agit de Françoise Vergès, politologue, historienne et féministe française reconnue. Alors que l’on attendait une confirmation de cette décision de sa part, celle-ci nous a surpris en affirmant son désaccord.
Il n’est bien-sûr pas question d’encenser Damso dans son propos, mais de pointer du doigt l’injustice que le rap et le Hip-Hop reçoivent aujourd’hui en France.
"Le sexisme et le racisme vont viser certaines communautés, et pendant ce temps-là les droits des femmes vont en préserver d’autres."
En effet, pour elle, focaliser sur les paroles et l’image que renvoie le rap actuellement est finalement un acte de stigmatisation et de marginalisation de toute une communauté. Si la culture Hip-Hop provient des ghettos aux Etats-Unis et de certaines cités (en général) ; rester bloquer sur l’aspect du sexisme serait finalement une simple dégradation de l’expression d’une voix populaire.
A l’heure d’aujourd’hui, ces mêmes clichés sont divulgués dans d’autres styles de musique, dans la publicité, la communication. Pourtant, ce sont toujours les rappeurs que l’on accuse… Exclure une partie de la population en les proclamant incivilisés ou différents, voilà ce que les associations féministes ont réussi à faire selon Françoise Vergès.