Ol' Dirty Bastard : ses héritiers réclament un million de dollars au Wu-Tang Clan

Un procès qui s’annonce compliqué.

La veuve d’Ol’ Dirty Bastard a entamé une procédure judiciaire et réclame de l’argent au Wu-Tang Clan. Des millions de royalties n’auraient pas été payés aux héritiers du défunt rappeur.

Le Wu-Tang Clan fait de nouveau parler de lui au niveau judiciaire. Il ne s’agit pas ici d’une nouvelle histoire d’imposture, mais d’une affaire de droits. Le mardi 8 février, Icelene Jones, la veuve d’ODB décédé en 2004 d’une overdose, a décidé d’attaquer en justice le Wu-tang Clan. Selon le magazine Variety, la procédure aurait déjà été lancée auprès de la Cour Supérieure de New-York. En effet, Icelene Jones n’est pas uniquement la veuve d’ODB, mais également l’administratrice de l’héritage de l’artiste, co-fondateur du groupe légendaire.

Selon plusieurs médias américains, un contrat signé en 1992 stipulait que ODB devait recevoir 50% de royalties (copyright des musiques, utilisation des images etc.) et que les paiements n’auraient plus été versés par Wu-Tang Productions de 2011 à 2021. Pas besoin de grands calculs pour comprendre que cela représente en effet d’une somme conséquente estimée à plus d’un million de dollars. La déclaration faite par les héritiers d’ODB attestait :

"Wu-tang Productions, Inc. détenu par le membre du Wu-Tang Robert Diggs (RZA) a refusé, en connaissance de cause, de faire parvenir les archives de comptabilité aux gestionnaires de l’héritage d’OL’ Dirty Bastard, alors même qu’ils y sont légalement obligés".

Toujours selon des médias américains, des sommes auraient été versés par Wu-Tang Productions, notamment 130 000 dollars en juillet 2021. Cependant, on est encore loin du compte et sans véritable connaissance des documents officiels, il est difficile de savoir le montant exact perçu et dû. Une histoire bien compliquée ! De son côté, RZA assure que la femme et les enfants d’ODB ont été soutenus économiquement et conteste le montant de la compensation. Lui qui avait vendu la moitié de son catalogue musiciale et de celui du Wu-Tang, il n'aurait peut-être pas dû...

Comme dans tout procès digne de ce nom, chaque partie défend ses droits, mais ici, seule la justice pourra trancher.