Orelsan dans la construction de "Civilisation" : il a sacrifié 85 morceaux !

Un épisode de "Montre jamais ça à personne".

Orelsan est actuellement en promotion pour la saison 2 de la série documentaire qui lui est consacrée "Montre jamais ça à personne" attendue le 13 octobre sur Amazon Prime. Durant ce marathon, il est passé répondre aux questions Léa Salamé sur France Inter. Cette fois, le réalisateur du doc, son frère Clément Cotentin, a suivi le rappeur durant les deux dernières années, celles de la création de "Civilisation". Durant cet entretien, il a notamment révélé que pour son dernier album, il avait écrit une centaine de chansons et n'avait finalement retenu que quinze. La raison invoquée : "Elles n'étaient pas ouf"...

C'est un peu le sujet central de la suite du documentaire événement "Montre jamais ça à personne", "montrer les périodes de doute" et "les remises en question" avec un processus qui laisse une belle part au "gâchis".

"J'en ai à chaque fois mais c'est ça aussi 'le secret'. C'est qu'à chaque fois, on entend le résultat fini, une quinzaine de morceaux avec les clips etc mais pour arriver là, j'en fais peut-être une centaine. Les 85 autres sont pas ouf (rires)."

Et la journaliste de rebondir avec cette anecdote.

"A un moment, vous envoyez un de vos morceaux à vos potes, vos producteurs restés à Paris parce qu'on est quand même en plein confinement et il y en a un qui vous répond : 'c'est quand même le truc le plus pourri que t'as jamais écrit de ta vie."

Quand Orelsan perd tout !

Léa Salamé raconte aussi que le rappeur caennais avait 10 000 notes sur son ordinateur, qu'il a buggé et qu'il a tout perdu...

"Oui, j'ai tout perdu à peu près au milieu de l'album, toutes les notes. En fait, je prends beaucoup de notes, tout le temps et c'est comme ça que j'évite la page blanche et à un moment, j'ai tout perdu."

Et Clément Cotentin précise qu'il a appelé Apple Help, tout Orelsan qu'il est. Alors il a ressorti le papier et le crayon pour écrire "Manifeste". Encore une fois, le documentaire suit l'artiste dans tout ce que qu'il fait, y compris les plus grosses galères.

Franchement, que l'on aime ou pas le rappeur, il est quand même un des seuls à ouvrir toutes les portes de son intimité, quitte à écorner son image.