Retardé par la pandémie de coronavirus, le procès de R. Kelly s'est ouvert ce lundi 9 août à Brooklyn. Le chanteur, emprisonné depuis l'été 2019 est accusé d'exploitation sexuelle de mineure, enlèvement, corruption et travail forcé. Avant l'audition des témoins qui devrait débuter la semaine prochaine, la première partie du procès a été consacrée au choix des témoins.
La star déchue de 54 ans était présente dans salle et n'a pas donné de signes de nervosité. Rappelons que déjà, en 2008, il avait été acquitté dans une affaire de pédopornographie. Devant ces nouvelles accusations, le chanteur a plaidé non-coupable des faits qui lui sont reprochés mais est pourtant resté en prison depuis son arrestation.
Alors que son procès aurait dû se tenir il y a plus d'un an, il a enfin débuté par la sélection du jury, les "titulaires" et les remplaçants. Des centaines de personnes se sont spontanément présentés devant les portes du palais de justice de Brooklyn selon CNN.
De toute façon, afin de limiter les contacts et les risques d'infection au Covid, les journalistes ne pourront pas rentrer dans la salle des débats, ils suivront le déroulement du procès dans une salle attenante, par vidéo. Une mesure certainement également prise pour tenter de réguler l'engouement médiatique pour une affaire hors norme. Les témoignages, notamment ceux des victimes de la star, devraient débuter le 18 août.
R. Kelly risque très gros dans cette affaire puisqu'il est accusé d'extorsion, exploitation sexuelle de mineure, enlèvement, corruption et travail forcé sur une période allant de 1994 à 2018. Le New York Times évoque le cas de cinq femmes anonymes, dont trois étaient mineures au moment des faits. L'une d'elle pourrait être Aaliyah avec qui il s'est marié alors qu'elle n'avait que 15 ans, corrompant un fonctionnaire de l’État de l’Illinois en 1994 pour obtenir de faux papiers.
L'acte d'accusation détaille également le mode opératoire de R. Kelly et raconte comment son entourage "recrutait" des jeunes filles lors de ses concerts et les "préparaient" à avoir des relations sexuelles avec le chanteur. CNN raconte que certaines étaient enfermées dans des chambres d'hôtel pendant plusieurs jours, parfois sans être nourries, qu'elles devaient baisser la tête et porter des vêtements larges et appeler le chanteur "Daddy"...