Depuis la naissance du rap, les rappeurs ne cessent de raconter dans leurs textes qu'il faut se méfier des maisons de disques, des labels et des "agents/managers" : certains veulent modifier votre musique pour qu'elle passe en radio, d'autres vont garder une partie des sous que génèrent votre art, bref, "c'est bandant d'être indépendant" comme le disait très bien Booba à l'époque. Et cette semaine, ces histoires d'argent viennent salir une des plus belles aventures du Rap FR : celle qui liait Mac Tyer et Rémy.
Le jeune rappeur d'Aubervilliers avait été repéré par Socrate, qui a mis la lumière sur lui, ce qui lui a permis de signer chez Def Jam. Mais Rémy vient de sortir un morceau ce week-end, "La vérité", dans lequel il dévoile l'envers du décor, à partir du moment où la hype a commencé à stagner après le second album (apparemment sorti en retard) : "Y’a qu’moi qui crois en moi, ça répond plus aux appels, les médias m’demandent plus, les followers en baisse. Et comme la tournée est finie, j’ai plus moyen d’montrer c’que j’fais. Et j’me rappelle d’un truc qui m’a grave blessé, tous les rappeurs partaient en festival, j’me sentais laissé".
De son côté, Mac Tyer, qui s'est senti visé par plusieurs phrases du morceau, a tenu à réagir sur les réseaux sociaux pour donner sa vérité à lui : "Il était inconnu, Mac Tyer lui a donné un contrat en maison de disque, tonne le rappeur. Il n’a pas connu la galère dans la musique puisqu’il est arrivé “plug” par moi-même. [...] Il fait un premier album, signé en artiste. La maison de disque l’a signé alors qu’il était inconnu pour la seule raison que j’étais derrière lui, donc les propriétaires de ses premiers albums sont Universal et non Mac Tyer. J’ai mis ma carrière de côté pour te mettre toi devant, c’est grave. (…) Je ne voulais même pas te signer, j’ai mis deux ans à accepter et aujourd’hui tu fais l’ingrat. Mais c’est connu ce rapport entre artiste et producteur, cette ingratitude", termine la moitié de Tandem, qui précise également qu'il n'était pas producteur sur cet album de Rémy, c'était Universal qui occupait ce rôle.
Il se dédouane de toutes responsabilités, alors que dans le morceau, Rémy ne cite jamais directement son nom lorsqu'il parle de ceux qui l'auraient arnaqué. En tout cas, une bien triste fin pour cette aventure rap 100% Auber, et une ligne de plus à rajouter dans la longue liste des embrouilles entre rappeurs, producteurs et managers.