Les deux stars du rap d'Atlanta Young Thug et Gunna ont été arrêtées cette semaine. Une équipe de procureurs leur reproche à eux et au label YSL de nombreuses infractions, les accusent d'être des membres de gang et d'être affiliés aux Bloods, ainsi que d'être liés à des meurtres, des vols et du racket. Au total, 28 noms figurent sur l'acte d'accusation de 56 pages qui pèsera contre toute l'organisation, accusée également d'association de malfaiteurs et de corruption organisée. Des faits graves pour lesquels les mis en cause risquent des peines extrêmement lourdes.
Mais les accusés peuvent compter sur des soutiens de poids dans le rap game. A commencer par celui du célèbre producteur Metro Boomin, très proche de Young Thug depuis longtemps, qui a déclaré dans une série de tweets que YSL n'avait jamais été un gang, mais une compagnie légale qui a fourni des emplois et des opportunités à des centaines de personnes noires précaires, que le phénomène est devenu tellement gros que le système essaie d'en couper la tête. Il affirme également qu'à chaque fois qu'une personnalité noire iconique émerge, on trouve des charges contre lui pour le descendre, et apporte tout son soutien à son grand pote Young Thug et aux autres mis en cause.
YSL is not a gang and never been a gang fool, YSL is a registered LLC and has provided countless jobs and opportunities for underprivileged black people and really just all people cause that’s how big Thug heart is.
— Metro Boomin (@MetroBoomin) May 12, 2022
They get terrified every time an iconic black leader emerges with so much influence, respect, power, and appeal so they throw some bullshit charges together to lock him up and slow the movement down. Look at American history it’s been a pattern for 100+ years.
— Metro Boomin (@MetroBoomin) May 12, 2022
Un autre soutien de poids, en provenance directe d'Atlanta, est venu de la part de T.I., grand taulier dans sa ville. Il a simplement pris la parole sur Instagram pour demander "Pourquoi le KKK n'est pas concerné par la loi Rico?", en faisant référence au tristement célèbre groupe suprémaciste, et à la loi dont se sont servis les juges pour inculper les membres de YSL. Une loi qui a été promulguée dans les années 70 et qui permet aux juges d'agir en tapant directement au portefeuille des organisations criminelles, en s'attaquant à leurs façades légales. Les juges semblent donc sous-entendre que YSL servirait de façade légale à une organisation criminelle, on verra ce que va décider la justice.