Dans le procès contre R. Kelly qui se déroule actuellement à Brooklyn, les témoignages des victimes du chanteur font littéralement froid dans le dos et on comprend mieux pourquoi la procureure a qualifié l'artiste de prédateur. Il y est question de coups, de dominations et d'abus en tout genre et chaque victime qui vient à la barre pour raconter les agissements de la star déchue nous fait rentrer encore un peu plus dans l'horreur de ce qu'il fait bien appeler le système Kelly qui vise à l'asservissement de jeunes femmes pour le bon plaisir du chanteur.
Une nouvelle femme est venue raconter à la barre ce qu'elle avait vécue avec R. Kelly et là encore, son témoignage fait froid dans le dos. Elle a notamment affirmé que R. Kelly l'avait retenue contre son gré pendant des jours puis l'avait violée après qu'elle ait perdu connaissance en 2003.
Celle qui se fait appeler Sonja a déclaré qu'elle n'avait que 21 ans au moment des faits et qu'elle avait rencontré Kelly dans un centre commercial de l'Utah rapporte le New York Times. A l'époque, elle était stagiaire dans une station de radio et pensait qu'une "première grande interview de célébrité lancerait" sa carrière. Après leur rencontre, le chanteur l'a invité dans son studio de Chicago pour l'interviewer et son équipe s'était occupée du vol et de son voyage. Cependant, il semble que ses échanges étaient "particuliers" dès le début, quelqu'un lui demandant notamment si elle avait besoin d'un préservatif. On lui a également demandé les coordonnées de ses amis, sa mère et sa grand-mère, et on lui a remis une "liste de règles" décrivant comment elle devait se comporter dans la maison de Kelly. On lui a également dit qu'elle devrait demander la permission de manger ou d'aller aux toilettes alors qu'on l'enfermait dans sa chambre.
Lorsqu'elle a demandé à manger, on lui a donné de la nourriture chinoise et elle se rappelle être devenue "rassasiée" et endormie. Quand elle s'est réveillée, elle a vu Kelly "remonter son pantalon" et a senti "des trucs humides entre [ses] jambes". Elle a également trouvé ses sous-vêtements sur un canapé à proximité.
"J'avais l'impression que quelque chose était à l'intérieur de moi. Je croyais avoir été agressé sexuellement."
Elle a déclaré au procureur qu'elle n'avait "absolument" consenti à aucun acte sexuel avec le chanteur. Finalement, elle n'a jamais pu faire son interview et on lui a dit qu'elle "ne pouvait parler à personne" de ce qui s'était passé et on lui rappelé qu'il connaissait son adresse et celle où vivait sa fille...
Au vu des différents témoignages à charge contre le chanteur en disgrâce, on se demande vraiment comment ce dernier espère réellement s'en sortir...