R. Kelly : encore un témoignage à charge

Abus, coups et humiliation...

Les jours se suivent et se ressemblent au procès de R. Kelly qui a débuté il y a quelques jours à Brooklyn. Surtout, les témoignages des victimes qui se succèdent devant la cour vont tous dans le même sens et dresse un portrait ahurissant du chanteur déchu.

La dernière jeune femme à avoir témoigné contre R. Kelly et raconter son histoire n'a pas voulu donner son nom, elle est donc "référencée" comme Jane Doe N°5 et ce qu'elle a expliqué devant le tribunal fait froid dans le dos et recoupe ce que la précédente victime avait elle-même raconté.

Elle a rencontré le chanteur lors d'un de ses concerts. Celui-ci semblant l'avoir repérée dans le public s'est montré attentionné durant le show avant de demander à un membre de son équipe de lui donner son numéro de téléphone. La jeune femme qui rêve de devenir chanteuse le rejoint donc dans une chambre d'hôtel pour ce qu'elle pense être une audition. Un essai que le chanteur conditionnera à une fellation. Ensuite, c'est la spirale...

R. Kelly la faisait venir dans les villes dans lesquelles il se produisait pour avoir des relations sexuelles avec elle. Un membre de son entourage s'occupait des billets d'avion et de la logistique. A l'époque, la jeune fille est toujours lycéenne et décrit des conditions incroyables : l'obligation de l'appeler papa et des claques quand elle ne se pliait pas aux exigences du chanteur qui voulait notamment qu'elle vienne vivre avec lui à Chicago et ainsi de faire sa dernière année de lycée à distance. Il contrôlait aussi régulièrement son téléphone et la battait si jamais elle évoquait leur relation avec quelqu'un. Elle devait lui demander la permission pour manger, quitter la pièce ou aller dans la salle de bains. Il lui a aussi transmis une MST et l'a fessé tellement fort qu'elle avait du mal à marcher... Âgée aujourd'hui de 23 ans, la victime a aussi raconté que le chanteur l'avait forcé à avorter en 2017 et avait filmé leurs ébats sur une tablette.

L'interprète de "I Believe I Can Fly" a plaidé non coupable aux neuf chefs d'accusation. S’il est déclaré coupable, il pourrait encourir une peine de prison à perpétuité...