Nessbeal - Rois sans couronne

Deux ans après « La mélodie des briques » son premier album solo, Nessbeal signe un retour royal avec son deuxième opus « Rois sans couronnes ».

La première constatation est la continuité avec l'opus précédent. La noirceur est toujours de mise à commencer par l'introduction très sombre dont l'atmosphère dramatique est renforcée par les violons. Le seul morceau un peu moins sombre musicalement est « Casablanca » dont la sonorité et la présence de la chanteuse Cheba Maria allègent l'ambiance. Nous pouvons retrouver également une touche orientale sur le titre « Au-Delà de l'horizon », beaucoup plus mélancolique abordant entre autre une réflexion intéressante sur la différence.

L'intolérance, la pauvreté, l'inégalité autant de thèmes développés par Nessbeal tout au long de l'album et spécialement dans deux morceaux : « Réalité française » et « La vie des pauvres » sur lequel apparaît Wallen.

Qui dit N.E 2S, dit « rap de tess », un environnement dans lequel il a baigné et qu'il décrit parfaitement dans « H.L.M Bonnie & Clyde ». Marié à la street comme il le dit si bien lui-même, Nessbeal nous livre son côté sombre dans « Rois sans couronnes » ou « Clown triste ».

Concernant les invités, le rappeur a privilégié la qualité à la quantité, c'est ainsi que le Rat Luciano repointe le bout de son museau avec un nouveau style et un couplet intéressant sur « Les anges aux visages sales ». A noter la présence de K.Reen sur « Légende d'hiver » produit par Tefa et Masta et sur lequel Nessbeal semble faire un clin d'oeil à Oxmo Puccino.

Finalement, un album très sombre posant Nessbeal comme un représentant de sa génération qu'il encense avec « On aime ça ». N.E 2S finit sur une note d'espoir hypothétique « ça ira mieux demain » produit par Medeline et confirmant l'état d'esprit noir mais réaliste de cet artiste.