Haristone, le rappeur à suivre jusqu'au ''Bates Motel''

Focus sur un artiste qui vient de dévoiler son tout premier projet. Le rookie du moment, assurément...

On a croisé Haristone au détour d'un freestyle balancé sur YouTube en février dernier, peu après la saint Valentin.
Comme beaucoup, le gars a fait ses premiers pas sur la plate-forme de streaming vidéo. Cependant, la comparaison s'arrête là, faut bien que la raison prenne le dessus. Du haut de ses 20 balais et quelque, notre rappeur combine une sacrée aisance face caméra et un putain de talent pour les bons mots. 
Le nom de sa fameuse première vidéo ? "Rien N'est Jamais Acquis" et un patronyme pour le moins célèbre accolé à un hashtag, ''Norman Bates''... De quoi se poser des questions. 

 

 

Des mois plus tard, nous voici  donc en face d'un mec aussi sûr de lui que dans son tout premier fait d'arme. Il faut dire que de l'eau a coulé sous les ponts. L'artiste s'est construit à sa manière, en passant la cinquième tout en esquivant les flashs et les mauvais radars.
A son compteur ? Pas moins de sept freestyles, mais aussi une mixtape dévoilée lundi dernier. Un projet intitulé ''Bates Motel'' disponible sur Haute Culture, les obsessions du bonhomme transpirent autant, si ce n'est plus qu'avant...

Pas du genre à se cacher, Haristone déroule. Sans discours prémâché, le gars nous parle sans construire sa pensée, naturellement. En passionné qu'il est, le gars prend le temps de se faire comprendre, lâche des phases comme dans ses morceaux et n'esquive rien. Bien dans ses pompes, il cause de ses sons comme certains parlent de leurs livres :
''Norman Bates, ça vient de Hitchcock et de son film, ''Psychose''. J'aime bien ce genre de films, mais je préfère encore plus le personnage principal de celui-ci''. 

Les personnages justement, voilà le cœur d'un rap qui a ses propre références. En plus de citer le célèbre cinéaste, il complète son intervention, de quoi capter un peu mieux son délire. Dans la vie, rien n'est ni noir, ni blanc, tout est gris. Pareil pour le rappeur :
''Norman Bates m’intéresse car c'est la personnification du schizophrène. Il est capable d'être tout a fait normal puis totalement sombre. C'est ce qui fait le truc, savoir que tout n'est pas figé. On peux aussi parler de Batman qui est ultra bre-som d'un côté ou encore le héro de la série Dexter''. 

Ainsi, il aborde les thèmes de la vie sans tomber dans les clichés. La faillite de certains dans les moments difficiles, les femmes, la nuit et le fait d'être soi-même dans un monde de plus en plus stéréotypé.
Le tout sous plusieurs angles, comme nous le montre la cover de son projet, des lunettes réversibles, un élément phare de sa panoplie. Comme pour mieux s'adapter à tous les genres de situations qui se présentent à nous. L'adaptation, c'est peu dire que l'interviewé connaît... 

 

 

En effet, s'il kiffe les sons chill, il peut également kicker sec et démontrer à tous ce qu'il a dans le ventre. Originaire du 95, aujourd'hui basé dans le 93, Haristone ne se limite pas à un genre.
Si les minots de sa générations ont grandis avec une Trap mondialisé et des morceaux estampillés cailleras, il aura, notamment grâce à son daron, saigné les meilleurs titres des Destiny's Child, d'Aaliyah, mais aussi de la belle J-Lo. De quoi faire avec un cocktail sonore bienvenu, à même de nous régénérer le cerveau.

Autre trait à souligner, Haristone reste intègre et ne donne pas dans le buzz pour le buzz. Au moment d'aborder la question du purple syrup, il coupe donc court :
''Le Syrup, c'est un truc de soirée. Je n'en ai pas besoin pour écrire et ce thème est moins présent dans ma tape. Je m'éclate avec, mais je ne vais pas m'en vanter non-stop''. Intègre on vous l'avait dit !