De nombreuses accusations
On l'a vu dernièrement, qu'il s'agisse du rap game US, ou du rap français, le mouvement musical est depuis longtemps infesté de prédateurs sexuels. Rien d'étonnant à cela : il y a des prédateurs sexuels dans tous les milieux de la société, et il y en a encore plus dans les cercles où on trouve des gens riches, puissants et avec de l'influence. Alors que le sujet a longtemps été tabou dans le rap game, la parole des victimes commence doucement à se libérer. On pense à l'affaire Diddy, mais aussi aux accusations envers un ancien membre de la Sexion d'Assaut tombées récemment. Cette semaine, c'est Solo, membre emblématique du groupe culte Assassin, qui a accusé une légende du rap US d'agression sexuelle.
Une histoire bien sombre
Cette légende du rap US, c'est Afrika Bambaataa, qui est ni plus ni moins qu'un des créateurs du mouvement hip-hop dans les années 70, et aussi un membre fondateur de la Zulu Nation. Un homme de 67 ans aujourd'hui qui était donc ultra respecté dans le mouvement jusqu'à ce que les accusations d'agression sexuelle à son encontre se multiplient depuis 2016. Vice avait même publié une enquête entièrement consacrée à ce sujet disant que ça durait depuis des décennies.
Cette semaine, on apprend que le "terrain de chasse" du prédateur ne s'est pas limité à l'Amérique, mais qu'il a aussi agressé des jeunes rappeurs français. Solo, membre du légendaire groupe Assassin, qui figure parmi les pionniers de la discipline chez nous, a en effet livré un long entretien à "Clique", l'émission animée par Mouloud Achour.
Dans les extraits qui tournent sur les réseaux sociaux, on peut entendre le rappeur affirmer qu'il a été victime d'abus sexuels de la part d'Afrika Bambaataa alors qu'il n'avait que 17 ans. Solo explique que si ces révélations sortent aussi tardivement, c'est parce qu'il a eu besoin de se reconstruire et de reprendre confiance en lui pour être sûr de pouvoir aborder le sujet de la bonne manière.
On lui envoie évidemment tout notre soutien et on espère que son témoignage aidera d'autres gens à parler, ou à mieux se prémunir contre les prédateurs sexuels.