Jonathan Emile, artiste montréalais, a contacté Kendrick Lamar en 2011 pour que ce dernier collabore sur une de ses chansons qui devait se trouver sur son premier album. En 2012 Kendrick valide le projet et envoie son couplet à Jonathan Emile afin de réaliser le featuring.
Cependant, tout ne s'est pas passé comme prévu pour le Montréalais après la livraison du couplet de Lamar… En effet, il est devenu très difficile, par la suite, de contacter l'équipe de l'auteur de "Swimming Pool" pour finaliser l'accord. Malgré la difficulté, le rappeur décide quand même de publier la chanson vu qu'elle a été validée par Kendrick lui-même.
Lors de la sortie en 2015 du premier disque du rappeur canadien intitulé "The Lover/Fighter Document", Kendrick Lamar est devenu l'un des artistes les plus connus dans le monde. Leur titre "Heaven Help Dem" a alors été lancé par le canadien sur toutes les plateformes de streaming légal, mais très rapidement le titre a disparu des applications !
Il apprend plus tard que la chanson a été retirées en alléguant une violation de droits d'auteurs. Top Dawg Entertainment, Interscope Records et Universal Music Group ont soutenu que "Heaven Help Dem" n'était pas ''safe''... Il parvient quand même à la remettre en ligne quelques mois plus tard, mais trop tard… sa chance de percer est passée.
Il décide donc de faire appel à la justice pour faire valoir ses droits sur cette histoire des plus étranges. La cour des petites créances du Québec a ordonnée, en octobre dernier, aux producteurs de Kendrick de verser 8000 dollars à Jonathan Emile. Une faible somme certes, mais le rappeur de Montréal est ravi de l'issue finale à cette affaire comme il déclare au micro de CBC : "Je voulais discuter de justice sociale [dans la pièce], mais en fin de compte, cette histoire porte sur la façon dont les grandes multinationales du disque traitent les artistes indépendants".