''Les sites de streaming en concurrence frontale avec les majors''. Voici comment le journal Les Echos titre un de ses derniers articles disponibles sur le web. Il est vrai que la question mérite d'être posée, tant le fossé entre les deux entités se creuse. Un écart que l'on doit aux artistes venus du hip hop et surtout à un certain Frank Ocean...
Ainsi ce dernier aura dévoilé il y a un peu plus d'une semaine un album intitulé ''Blond(e)'' sur Apple Music et ce après avoir livré un visual album, ''Endless'', des plus conceptuels à son label, Def Jam, et de sa maison mère, Universal Music Group. Une stratégie payante, car une fois libéré de ses obligations, l'artiste peut jouir de quasiment 70 % de l'argent générée par son dernier opus contre 14 % en major...
Selon une source citée par le média, le phénomène est amené à prendre encore plus d'ampleur, comme chez les Drake, Kanye West, Jay-Z et autre : "On arrive au bout d'un processus d'émancipation facilité par le numérique : les artistes ont d'abord pu s'autoproduire, puis assurer leur promotion en sous-traitant seulement la distribution et, aujourd'hui, ils ne demandent même plus la distribution à leur maison de disques".
Objectif des Majors comme Warner Music et Sony Music désormais, lutter contre les exclusivités signées entre différents labels et services de streamings tels que Tidal ou Apple Music. De quoi grignoter du terrain et se couvrir en cas de jurisprudence ''Frank Ocean''...