Rick Ross : "Port of Miami 2", la chronique

13 ans après le premier volume, "Port of Miami II" de Rick Ross est enfin en écoute. Et c'est une boucherie !

"Port of Miami 2" de Rick Ross est enfin sur toutes les plateformes. On peut enfin écouter ce qui sera certainement une des plus grosses sorties de l'été ! Alors ne boudez pas votre plaisir et foncez !
 
Pourquoi autant d'enthousiasme ? Déjà parce que son précédent projet "Rather You Than Me" nous avait clairement laissé sur notre faim. L'album était bien mais ce n'est pas totalement ce qu'on attendait d'un disque de Rick Ross. Pour "Port of Miami 2", les indices sentaient déjà très bons. On n'avait qu'à se référer aux titres mis en ligne par le Boss : "Act A Fool" avec Wale, "Turnpike Ike", "Gold Roses" avec Drake ou "Big Tyme" en featuring avec Swizz Beatz. On percevait qu'il y avait comme un retour aux bases qui ont fait le succès de Rick Ross.
 
Ce n'est sans doute pas un hasard si le disque s'appelle "Port of Miami 2" et qu'il sort exactement treize ans après le premier album de Rick Ross "Port of Miami", lui aussi mis en back en août. Non pas que le rappeur s'est perdu mais il s'est éloigné de ce qui avait fait sa gloire et avec ce nouvel opus, il revient en quelque sorte à la source. Un signe qui ne trompe pas ? Il collabore de nouveau avec J.U.S.T.I.C.E League alors que ces derniers n'apparaissaient plus sur les projets précédents et il a repris la série des Maybach Music avec le sixième volume. Sans compter aussi la qualité des feats, nombreux mais soignés : les fidèles Meek Mill, Wale, Gunplay, Swizz Beatz, le regretté Nipsey Hussle dont on sait à quel point Rick Ross l'admirait, Drake, Yeezy, Boodie Da Hoodie, Denzel Curry, YFN Lucci etc...
 
Parce que "Port of Miami 2" réunit finalement tout ce que l'on avait envie d'entendre, tout ce qui fait la patte Rick Ross : des cuivres ronds, des beats plutôt lents, des boucles entêtantes, de la musique à la compacte et sweet, violente et sensuelle, efficace et légère. Il y a ce qu'il faut de balades, de bangerz, de titres énervés, le dosage est parfait et on comprend pourquoi ce projet a mis du temps à sortir : Rick Ross ne voulait pas se rater et prendre son temps pour renouer avec sa propre histoire. Evidemment, ce n'est pas dans la tendance mais c'est ce que le public attend de Ricky Rozay et franchement, on est heureux de retrouver cette Luxury Music ou cette Yacht Music selon l'appellation qu'on veut bien lui donner. Et surtout, rien n'est trop léger car on connaît l'ambition que possède Rick Ross pour ses textes et l'application qu'il y met. Alors évidemment, on pourrait continuer comme ça pendant des lignes et des lignes tant le projet nous enthousiasme mais franchement, on préfère vous laisser écoutez...
 
May-May-May-Maybach Music !
 
Grégory Curot