Hello Toma, Heureux d’avoir l’occasion de prendre de tes nouvelles. Comment tu te sens ?
Je me sens super bien. Malgré la période et cette année 2020 assez difficile pour ne pas dire très compliquée.
Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, cela fait combien de temps que tu es dans le milieu musical ?
Ça fait 15 ans et trois albums. Pas mal de tournées en première partie, pas mal de chansons... Pour moi, pour d’autres. Sinon j’ai 41 ans.
Tu as un timbre de voix particulier qui te permet de "marier" parfaitement la variété et l’urbain. Dans quel style musical prends-tu le plus de plaisir finalement ? On a vraiment l’impression que tu peux tout faire
Je crois que là où je prends le plus de plaisir finalement, c'est dans la chanson pure, avec peu d’arrangements. Sans forcément de style défini. Je ne sais pas si je peux tout faire, mais je suis musicien depuis très longtemps, guitariste, batteur, auteur, compositeur et interprète.
On a écouté ton album, "Hypersensible". Quel est le titre qui te ressemble le plus dans cet album ? Ou en tout cas celui dont tu as pris le plus de plaisir ?
Je crois que le titre « Le Tour » est celui qui me ressemble le plus. Aujourd’hui mes préoccupations sont celles d’un père, d’un homme qui fait un peu le point sur sa vie et qui se décide à aborder sa deuxième mi-temps.
On remarque des univers différents entre tes albums "Identité", "Chez Moi" et "Hypersensible" ! Entre Mr Toma et Toma, qu’est-ce qui a le plus changé pour toi lors de ces 15 dernières années ? Pourquoi revenir simplement à Toma ?
Je suis quelqu’un qui s’est découvert assez tôt une passion pour la chanson et le texte. Mais j'ai eu quelques petites crises identitaires. A un moment j'ai eu besoin de retirer les artifices, le look pour ne laisser que les chansons (d'où le MR en moins). J'ai beaucoup travaillé à la guitare pour être capable de m’accompagner et de composer seul. Comme les idoles de mon enfance (Jacques Brel, Georges Brassens, Renaud, Ben Harper, Johnny Cash etc.) Et en même temps, j'ai toujours aimé le rap et je l’ai côtoyé de très près (Kery James, Mac Tyer, Féfé, Dosseh, Chilla, Hatik etc.) Je suis un mélange de tout ça.
On a pu te voir partiellement ces 7 dernières années, que ce soit sur des lives dans certaines émissions ou encore quelques titres mais que s’est-il passé dans ta vie pendant toute cette période? As-tu volontairement mis ta vie d’artistes de côté pendant un certain temps? Peut-être pour construire d’autres projets?
J'ai vécu ma vie d’homme surtout. J'ai écrit pour des artistes de tous horizons. Notamment Kenji Girac, Florent Pagny ou même Kery James. J’ai vécu une grosse dépression que j’ai traversé pour revenir avec un sourire à toute épreuve.
As-tu toujours contact avec Joey Starr d’ailleurs ? Rappelons-le, tu l’as invité sur le hit "Keskiya" de ton album "Identité" à l’époque, en 2007. Un vrai hit car à l’époque ce titre avait vraiment cartonné. Vous en parlez toujours aujourd’hui ?
J'ai croisé Joey à plusieurs reprises. J'ai de l’affection pour ce mec qui m’a toujours donné du respect et de la considération. J’espère qu’il va bien et je lui souhaite tout le meilleur.
Qu’en est-il de ta guitare ? On ne te voit plus avec elle alors que c’était, à une période, ta marque de fabrique ?
Pourtant je ne l’ai jamais lâché mais vraiment jamaaiis !!! Toutes les guitares sur cet album sont jouées par moi-même. J'ai toujours une guitare pas loin. Oh my god guitar is my life ! Mais c’est vrai que je m’affiche un peu moins avec tout le temps....
On peut dire que ton titre, éponyme de l’album, "Hypersensible" en feat. avec Dosseh, signe en quelque sorte ton grand retour… et pas des moindres vu qu’il comptabilise aujourd’hui près de 6 millions de vues! Comment as-tu envisagé ce retour ? As-tu eu peur, eu des craintes par rapport à ça ?
Oui, c’est un petit succès ce morceau "Hypersensible". Bon j’avoue j’étais bien en panique quand c’est sorti. Ça faisait 6 ans que j’avais pas sorti une nouvelle chanson. Du coup c’était un peu comme une première fois. Mais franchement le retour des gens a été ouf.
On retrouve dans ton nouvel album, "Hypersensible", des featurings très intéressants comme Chilla, Dosseh ou encore Hatik. Des profils totalement différents. Comment choisis-tu tes collaborateurs ? On sent que tu as une vraie connexion avec chacun d’entre eux !
Les feats, c’est quand même une histoire d’affinités artistiques et ensuite humaines. Dosseh je l’ai rencontré via Oumar son manager, qui est un copain de longue date. Quant à Chilla, on s’est rencontrés quand je bossais sur l’album de Kery James dans le même studio qu’elle. Et Hatik on a le même realisateur, le talentueux Medeline. Du coup, on a passé pas mal de temps ensemble à faire connaissance. Et le feeling est passé fort, du coup c’est une continuité ce morceau.
Dernièrement, tu as sorti le titre « La Dalle » en feat. avec Hatik. Tu nous a offert une partie live à la fin du clip, un moment remarqué par les internautes. Tu as souvent une petite surprise, une petite attention pour ceux qui t’écoutent. Est-ce une façon de les remercier ? Ou est-ce tout simplement parce que tu aimes faire des lives ?
Franchement, c’est un peu des 2. Moi, je viens de l’école du songwriting. Si une chanson est bonne elle doit l’être même dans son plus simple appareil, sans prod sans rien. Guitare-voix par exemple. Et je sais que ceux qui me suivent aiment mon côté live sans artifice alors je me suis dit tiens on va essayer de les mettre bien.
Quel est le titre qui est le plus représentatif de ta vie/personnalité dans cet album? Si tu devais nous en donner qu’un seul ?
Je pense que dans cet album ce serait encore une fois le morceau "Le Tour". Après avoir fait le tour de pas mal de choses. Je regarde vers demain et j’y vois beaucoup de lumière.
Quels sont tes projets après « Hypersensible »? Du repos ou peut-être un autre album en préparation ?
J'enchaine direct 2021, autre album de Toma hehehe !
On te remercie pour cette interview! Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Déjà un grand merci à vous de vous être intéressé à mon univers et au début de cette nouvelle aventure. Pour les lecteurs, je vous souhaite d’aller bien malgré cette période compliquée. Rapprochons-nous de ce qui compte. La famille, les amis, nous-même. Et je vous souhaite des sourires sur vos visages. A très vite !