Après avoir signé son retour avec le morceau "Sonotone", Mc Solaar revient avec un deuxième extrait de son album "Géopoétique" qui verra le jour le 3 novembre.
Et c’est avec sur un clip animé que le mc décide de manifester son mépris pour l’univers rap actuel. Mc Solaar insinue que les rappeurs sont des victimes du marché et des médias et qu’ils sont tombés dans un "attrape-nigaud", par exemple avec la trap, puisqu’il fait bien sûr un jeu de mots :
"Des tas de photos de potos se sont retrouvées dans la presse quotidienne
De bouche-à-oreille, le buzz, la promo nous on mis au devant de la scène
Ils parlent des armes,de bling, de bling, des gamos que nous avons loués
Pour ça à l'église j'ai prié, Sauveur Dieu soit loué »
« J'suis tombé dans l'attrape-nigaud !
Trap ! Nigauds !
Trap ! Nigauds !"
Il parle clairement du fait qu’il ressent qu’aujourd’hui on est obligés de parler de problèmes que l'on a pas spécialement, de choses que l'on ne connaît pas, pour pouvoir rentrer dans le cercle, pour pouvoir percer...
"Au départ je n’rappais que des trucs assez cools à mes potes dans la cour de l’école
Maintenant pour être top je dois plutôt leur parler de drogue de pin-up et d’alcool"
De l'horloge de Dali au cri de Munch, le rappeur dresse un constat amère truffé de références artistiques et historiques. C'est un petit garçon représenté par un lapin que l'on suit dans cette vidéo. Celui-ci rêvait de voir le Moma (célèbre musée d'art moderne à New York) mais sont destin l'a fait tomber dans autre chose. Il s'est fait attrapé comme un nigaud en somme, et a cédé aux rouages de l'industrie.
"Des tas de photos de potos se sont retrouvées dans la presse quotidienne
De bouche-à-oreille, le buzz, la promo nous on mis au devant de la scène
Ils parlent des armes,de bling, de bling, des gamos que nous avons loués
Pour ça à l'église j'ai prié, Sauveur Dieu soit loué"
Le clip se termine en beauté puisqu’il s’agit bien évidemment d’une référence directe au radeau de la méduse, le tout sur fond d’arc en ciel, permettant a Mc Solaar d’axer et d’appuyer encore une fois sur la cruauté abjecte et fourbe dont l’humanité est capable.