Il nous l'avait promis depuis plus de six mois, Common nous livre un huitième album solo « Universal Mind Control » en rupture avec ses deux précédents albums (« Be » et « Finding Forever ») qui portent l'empreinte de Kanye West. Initialement intitulé « Invincible Summer », ce nouvel opus se voulait electro, festif et estival, c'est pourquoi il a fait appel aux Neptunes avec lesquels il avait déjà travaillé sur son album « Electric Circus ».
Le premier morceau intitulé « Universal Mind Control » donne raison au emcee de Chicago, avec une sonorité electro et un flow très énergique. Puis vient « Punch Drunk Love », titre plus lent, plus conventionnel sur lequel s'invite Kanye West.
Au moment où on aurait pu croire que Common retombe dans une « Kanye-ite » aiguë, on est surpris par « Make My Day » titre uptempo avec Cee-Lo, membre de Gnarls Barkley. Sur ce titre electro-pop produit par Mr Dj, on sent Common moins à l'aise.
Après ce morceau pas vraiment réussi, Common et les Neptunes semblent trouver enfin la bonne alchimie avec plusieurs titres electro, entraînants et dansants. « Sex 4 Sugar » et le premier extrait de l'album « Announcement » nous remettent sur de bons rails. Que ce soit « Gladiator », titre un peu plus chargé, le plus aérien « Inhale » ou encore le très funky « What a world » avec Chester French, on sent tout de suite la patte des Neptunes, Chad Hugo et Pharrell Williams, avec des beats d'extra-terrestre, des percus et des lignes de basse imparables.
Mr Dj n'est pas en reste puisqu'il nous livre le bucolique « Changes ». Malheureusement c'est également lui qui est à la production du dernier titre de l'album « Everywhere », qui nous perd entre rock et Nu Soul.
Finalement « Universal Mind Control » aurait gagné à être entièrement produit par les Neptunes. Common a presque réussi son pari du changement mais nous laisse sur une impression mitigée.
cHArLy, l'HoMmE dE l'oMBrE